Les scènes de folie collective contre les nouveaux arrivés Noirs dans cette communauté de "Wasp" sont délicieuses car elles ne se contentent pas de montrer la bêtise, mais jusqu'où elle peut aller : les bons Rednecks de la ville de Suburbicon s'acharnent de manière en apparence chaotique et violente sur cette famille, mais c'est en fait une guerre des nerfs très subtile : les uns ne veulent pas montrer leur mécontentement, les autres, bien qu'en groupe et ne dépassant pas le QI d'une huître, le savent, oui le savent et s'acharnent toujours plus à tapager nuits et jours aux portes des malheureux, jusqu'aux débordements finaux de la voiture en feu et de la tentative d'effraction au nez et à la barbe des policiers débordés. Argh. Putains de têtes à claques.
Mais c'est bel et bien l'intrigue avec une famille blanche qui porte l'essentiel du film, une famille disons... pas très catholique, même si elle semble être une victime. J'en dis pas plus, le déroulement du film tient en haleine du début à la fin, et la fin couronne le tout de façon jouissive, c'est une sorte de happy end quelque peu grinçante.
Hélas, il n'est pas exclu que tout le bordel de la dernière nuit soit mis sur le dos des Blacks, car comme le dit une grosse grand-mère à grande gueule, l'américaine moyenne : "tout s'est mis à déconner avec l'arrivé de cette famille noire"... eh ben, ils sont pas arrivés eux. Le pire c'est que le trait est à peine grossi. Ou non, même pas.
Quels cons, ces amerloques. (moi aussi je peux faire des généralités)