La rétrospective d'un homme mourant faite par son fils qui cherche à démêler le vrai du faux. Sur le papier, l'idée semble peu originale voire déjà vue, pourtant Tim Burton arrive à produire un résultat unique et caractéristique.
Pas de gothique ou d'étrange, la vision cinématographique de Tim Burton s'illustre uniquement dans les histoires imaginaires du père. La dimension fantastique se mélange au réel sans délimiter de frontière. Il apparaît impossible de savoir ce qui est vrai ou non et pour cause, toutes les histoires racontées sont inspirées de la réalité avec une simple dose d'exagération.
Le film en lui-même nous fait voyager au travers de la vie d'un homme mais il manque une toute petite chose pour en faire une œuvre mémorable. Il y a un je-ne-sais-quoi qui manque, une imperfection indicible. Est-ce la construction entière de l'œuvre qui ne me convient pas. J'ai mis quelques dizaines de minutes à apprécier. Le fait de revoir la vie passée d'un homme mourant ne m'emballais pas mais petit à petit, on s'attache aux personnages, au héros et à sa vie semi-fictive.
L'une des qualités de ce film réside dans ses personnages. Entre banalité du fils et de sa femme et extravagance des rencontres du passé, Tim Burton nous propose un ensemble de personnages tous uniques et originaux. Il est rare de voir une œuvre évitant les stéréotypes, Big Fish en fait partie.
La construction narrative ne me semble pas optimale. Malgré de très bonnes idées de la part du réalisateur, certains moment sont un peu longuets et lents. Heureusement, la fin du film permet d'oublier cela dans une mise en scène émouvante de sentimentalisme, sans ironie.
Il m'est difficile d'en dire davantage puisque je n'ai pas eu d'accroche avec le film mais en mettant de coté ce manque d'affinité, Big Fish est une œuvre qui se laisse voir sans difficulté et qui plaira aux amateurs d'histoires, de contes et de rêves.