La théorie du paradoxe universel au cinéma
Ce film n'est pas nullissime, mais MAGNIFIQUEMENT nullissime. Cet OVNI de la bassesse cinématographique a le pouvoir de transformer le plomb en or, en effet ; regardez Birdemic et tout ailleurs n'importe quels jeux d'acteur, bande-sons, montages, et scénarios foirés, n'importe quel navets que vous pensiez être au comble du ridicule vous semblent désormais parfaitement convenables.
Ce film est magnifiquement nullissime. Ma note rend donc plus hommage à la nature paradoxale qui en émerge, impossible à retrouver ailleurs.
Qui à part l'incarnation du Diable, tout autant que celle de Dieu, aurait le pouvoir de réaliser une telle oeuvre où se croisent tant de concepts contradictoires, diabolique, divins, mais parfaitement coordonnés ?
Qui es-tu donc James Nguyen, qui êtes-vous avec ton équipe, des extra-terrestres venus répandre un message, incompréhensible pour l'Homme, tant il découle d'un génie insaisissable ?
Qui ose avancer ne pas avoir ressenti cette véritable jouissance qu'il est dur de définir, quelque part entre l'indignation et l'exaltation totale ?
Non ce sont réellement 90 minutes de délice qu'offre Birdemic, outrepassant les limites du genre humain.
Vous savez, je pense que plus tard je le montrerai à mon gosse qui même très jeune, partons sur 3-4 ans, aura ce petit air accusateur dans les yeux. Ce petit air qui voudra dire "papa, tu pourrais me rendre l'heure et demie que ce film m'a volé ?"... Ému, extatique, je lui annoncerai "Mon fils, quand tu seras plus grand, et bien tu comprendras, toi aussi". Finalement non. Je prendrais le risque de lui faire subir profond moment de solitude intérieure, se retrouvant par la suite à prier chaque nuit de ne jamais grandir et de rester pur et innocent. Le monde des adultes doit être comme le film si papa l'a trouvé marrant...
Finalement je ne sais pas trop quoi faire par rapport à ça.