Birdman par Quintin Leneveu
Je l'avoue, quand un film obtient un oscar avant que je le vois, je pars avec des a priori. Mais quand on m'annonce un film de 2h, composé d'une unique (faux) plan séquence, parlant de cinéma, de théâtre et mettant en scène Michael Keaton en ancien super-héros de cinéma, là je signe. Et au vu du film, c'est à raison.
En effet, devant la caméra mouvante de Inarritu, cette histoire assez simple d'acteur qui cherche à se reconvertir et subis toute les merde possible envoûte dès les premières secondes. En fait, dès le départ, on à l'impression de prendre une énorme inspiration et de retenir son souffle pendant 2h. et on se prend alors à croire que toute les hallucinations de Keaton, toute cette magie et ces larmes qui coule sur notre joue à la fin du film ne sont dû qu'au manque d'oxygène. Et puis on remarque que l'on respire et que tout ça, ce film, est vrai, et au delà de tout ce qu'on avait put imaginer. Car ici tout concours à une sorte de perfection cinématographique : cette narration en plan séquence, avec une caméra flottante si maîtrisé, ce scénario simple et pourtant si complexe, cette version de Carver si fauché qu'elle en est grandiose, et toute ces petites références à la pop culture. C'est bien simple, chacun y trouvera son compte, du technicien amateur de plan séquences au geek fan de Batman (de Burton évidemment).
Côté acteur rien à redire, Keaton est juste parfait tandis qu'a ces côtés Emma Stone, Edward Norton, Zach Galifianakis, Naomi Watts,... livre une performance d'autant plus remarquable qu'elle intervient dans de très long plan ne laissant aucune place à l'erreur. Une démonstration de talent que ne renierais aucun acteur.
Enfin, une petit note sur la musique, composé à 100% de batterie qui apporte un rythme étonnant au film malgré la longueur des plans.
Bref, en 2 mots comme en mille, "Birdman" est un chef d'oeuvre et sans doute l'un des films les plus impressionnant de ces dernières années, aussi bien techniquement que narrativement. A voir impérativement !