Hey ça cartoon? Moi plutôt car après un "Suicide Squad" plutôt décevant (pour la majorité et moi aussi) je ressors d'un "Birds of Prey" (ou d'une "FA[NTA]BULEUSE" histoire d'Harley Quinn ???) badass cartoonesque, délirant, épique... ce qu'aurait du être "Suicide Squad" alors que je n'en attendais rien, voyons ça en détails sans spoil.


Malgré l'annulation d'un univers étendu (d'un point de vue cinématographique) avec des ruptures de contrats d'acteurs, des suites annoncées à des films précédents et autres soucis de continuité, "Birds of Prey" ne néglige pas les évènements passés qui lie cette histoires aux autres et parvient +/- subtilement à en faire une aventure/spin off à part entière, mais qui n'enlève pas certains défauts évidents par lesquels on va commencer;


- : Joker porté disparu! Une pensée aux fans de Jared Leto (ayant fait plus d'une annonce officielle à ce sujet) ce qui peut être un soulagement pour d'autres, qui ne reprend pas son rôle du célèbre clown prince du crime. Information donnée tel l'intro du film et qui là encore malgré l'univers cinématographique établi, perturbe les repères scénaristiques instaurés dans l'aventure précédente de l'arlequin qui se voit bousculer tout son développement pour en venir rapidement à son émancipation.


- : Une équipe qui bat de l'aile. Que l'on aime ou non le choix du casting, la réinterprétation de ces personnages féminins peu connus des comics (séries TV à part), leur look, leur origin story et background c'est un choix [c'est] subjectif. En voulant mettre l'accent dès le sous titre, sur le fait qu'il s'agit avant tout du film d'Harley Quinn, les différents membres de la future équipe ont une répartition du temps à l'écran très maladroite et du coup mal équilibrée. Quand l'une d'entre elles commence à évoluer dans son développement de personnage, le film décide soit de s'attarder sur une autre héroïne elle aussi en pleine progression en terme de caractère soit sur les comportements comiques d'Harley. Pour plus de détails qui font défaut à ces personnages, sans trop en dévoiler:
1. Huntress nous est vite exposée mais pas de si tôt.
2. La compétence particulière de Black Canary est traitée comme une anecdote.
3. Renée Montoya est chanceuse dans un 1er temps puis malchanceuse dans un 2nd pour finalement laisser place à l'improvisation dans le final.
4. Cassandra Cain en est réduit au McGuffin et ne lui donne pas plus de profondeur.


- : Deadpool avec des ... couettes Que ce soit dans la narration, le montage par voix off, les regards caméra et répliques adressées directement au public, le brisage de 4ième mur, la violence gratuite des scènes d'action ou encore des propos vulgaires qui rappellent que le film n'est pas à mettre devant nos petites têtes blondes non averties, l'histoire Fantabuleuse d'Harley est très similaire à celle de l'anti-héros le plus populaire de la concurrence Marvel. Même dans son intrigue de charger son personnage principal de retrouver une jeune personne mineure qui se veut être l'élément déclencheur de toutes les péripéties amenant nos protagonistes à former une équipe pour s'en sortir...scénario semblable à celui de Deadpool 2. Du coup, qu'on soit fans ou non des deux personnages respectifs, on ressent une impression de déjà quelque soit l'ordre dans lequel on a vu ces deux histoires assez ressemblantes dans leur mise en scène, humour, trame principale etc... est ce mauvais pour autant?


Si ces défauts peuvent ressentis comme tels ou au mieux comme du chipotage comme des détails insignifiants, le film reste très bon et réussi dans sa promesse de comédie d'action avec un personnage principal "littéralement" haut en couleur;


+ : Le Retour de l'Arlequin Margot Robbie EST Harleen Quinzel et s'éclate à jouer Harley Quinn, ça se sent, ça se ressent et si on est fan de cette interprétation on ne peut qu'adhérer à son jeu. Elle s'amuse alors le public s'amuse en retour, c'est un personnage de cartoon humanisé dans un monde de brutes qui jongle entre le burlesque et l'assurance de sa prise d'indépendance. Son caractère déjanté reste raccord dans sa progression et sa façon de régler ses affaires privées et personnelles, ce qui rend le tout très jouissif et fun, ce qui est censé dégager le personnage d'Harley Quinn de base.


+ : Oh la belle bleu, oh label rose ;) Ce qui fait particulièrement ressortir ce film avec le charme d'Harley, son humour, son décalage en terme de personnalité et ses moyens de défense c'est la gestion des couleurs, de la photographie. C'est un vrai petit bonbon (rose bonbon) acidulé qui explose sous forme de paillettes venant mettre du pur fun dans des environnements assombris très ternes et des ambiances relativement oppressantes. C'est un feu d'artifices digne d'un dessin animé durant lequel tous les coups les plus délirants sont permis, de la batte de base-ball au bâtons de dynamite en passant par des fusilles à pompes lançant des bombes de peintures...un festival de couleurs pour assumer pleinement la manière dont se sort le personnage en fâcheuse posture même quand ça se veut sérieux.


+ : Attention ça va faire mal! Doublures cascades ou non, les scènes d'action ont été très, très TRES travaillées. Si par moment les chorégraphies donnent cette sensation d'avoir été répétées, le rendu final avec notamment le rajout de bruitages est là encore cartoonesque et aussi gratuit que soit la violence des personnages, surtout de la part de héroïne, tel un épisode des Looney Tunes (mention faite dans le film d'où l'inspiration). Bon nombres de "pirouettes" sont très crédibles, les coups échangés se ressentent, les dégâts constatés sont eux aussi impressionnants et durs à encaisser visuellement et chaque personnage à son style de combat avec son accessoire/arme de prédilection.


+ : Humour Poti..potache. Quand le même extrait passe dans la BA de "Je suis Harley Quinn, bande de nazes!" à "Je suis Harley Quinn, la ** de ** ta ****!" c'est que le film assume pleinement de s'adresser à un public censé être averti. Certes beaucoup d'échanges reposent sur ce langage grossier et familier comme si nous y étions habitués (dans l'univers de comics) rappelant également Deadpool (et on l'appréciait pour ça) mais aussi sur les réactions de nos personnages selon les circonstances. L'idée absurde de la pickpocket pour cacher le McGuffin qui prend des proportions exagérées mais cohérentes avec l'attitude de nos protagonistes comme nos antagonistes, les expressions faciales et la gestuelle d'Harley, la façon de cabotiner de Black Mask se donnant un air aussi déjanté mais avec un ton menaçant, la manière de rendre les coups ponctués de répliques qui tuent (littéralement)... et pourtant on ne s'en lasse pas car le film sait jongler avec ses comiques de situation et répétition.


+ : Girl Power! Oui le film tient un propos féministe en mettant en avant des femmes qui deviennent fortes sur le plan physique car elles se libèrent enfin de leur emprise masculine et ont prouvé leur force mentale suite à ces comportements inégaux et leurs conséquences. Pour autant le propos n'est pas paradoxalement martelé (contrairement aux combats rapprochés), il sert de développement et donne la profondeur nécessaire à chaque figure féminine de l'histoire dans leur axe respectif et marque leur progression et l'achèvement de leur arc dans le dénouement final. La gente masculine a été perçue comme un problème les femmes dans leur situation initiale - leurs confrontations les ont rendues plus sûres dans les péripéties - la résolution à leur problème arrive dans la situation finale - Mission Accomplie, leur but est atteint, leur objectif résolu, elles ont finir par obtenir ce qu'elles voulaient, même si les méthodes employées ont été radicales elles ont payé à juste titre.


*Mention honorable à la scène d'intro qui collerait parfaitement à une série TV et pour laquelle Dorothé Pousséo prendrait parfaitement le relais après Kelvine Dumour qu'on pourra éventuellement regretter, ayant été la 1ière voix française officielle d'Harley dans la série animée Batman qui n'a fait ni plus ni moins que donner naissance au personnage.


Bilan: La Fantabuleuse d'Harley Quinn refait vivre la version de Suicide Squad mais en corrige les principaux défauts pour enfin nous offrir une performance qu'on attendait, pour la plupart, dans une aventure aussi folle que sa protagoniste et avec un casting qui rentre totalement dans le "délire coloré et dynami(t)que" et y prend du plaisir, un plaisir qui se partagé par le public (fan ou non). Je pense qu'il faut redonner une seconde chance à ce personnage qui peut enfin prendre son envol et nous faire profiter de nouveaux personnages méconnus de l'univers DC qui, ainsi, pourront aussi voler de leurs propres ailes (oui c'était facile mais il fallait bien faire ce jeu de mot, ça ne mange pas de pain...). Bonne séance à vous et donnez moi votre retour.


By Cm

ClémentMichel1
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le 8 févr. 2020

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Clément Michel

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