Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn) par lacasadejohn

Premier film de l'année avec un rattrapage sur 2020. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne commence pas fort.
J'attendais pas grand chose du film étant donné les retours que j'en avais mais je m'attendais pas à ce point là à être déçu.
Je ne parlerai pas du côté Girls power qui à mon sens n'a pas d'intérêt tant le film n'est pas bon et tout est basé sur une idée simple. Pour mettre en valeur les personnages féminins, il faut forcément que les personnages masculins soient stupides, violents ou malhonnêtes. Donc aucun intérêt.


Commençons par le scénario, qui est vraiment vide, il raconte rien et tout ou presque est forcé dans le film. La manière dont les 4 personnages se regroupent à la fin et surtout la raison est tellement capillotractée que cela en est presque ridicule.
Ensuite, niveau action c'est presque soporifique tant il ne se passe rien ou presque et même la scène finale est plutôt molle et sans saveur.
Le gros problème général du film en fait, c'est Harley. Tout est basé sur elle, le scénario, les dialogues, les interactions entre personnages. Le rôle de Harley est clairement pas extraordinaire puisque l'on voit bien que les scénaristes ont joué les faignasses. Les scénaristes se sont clairement dit, c'est bon, on prend une jolie fille, on l'habille de manière excentrique et on lui fait faire des trucs débiles en short moulant et on aura tous les ado du monde qui baveront devant l'écran même si le film est nul.
Du coup, tout le reste des personnages n'est pas écrit et les scènes n'ont pas vraiment de liant.


Ce qui m'amène à parler du casting. Pas grand chose à dire dessus. Seuls deux acteurs ont vraiment des dialogues, tout le reste n'est que remplissage. Donc pas grand chose à reprocher à Mary Elisabeth Winstead que j'adore au demeurant, ni à Rosie Perez et Jurnee Smollett-Bell. Les deux seuls acteurs à avoir vraiment des dialogues intéressants sont donc Ewan McGregor et Margot Robbie. Concernant Ewan, il cabotine à mort mais fait le taf. Peut être un poil surjoué mais c'est malheureusement dans le ton du film donc ça passe. Par contre Margot, je suis beaucoup plus perplexe. Elle aussi cabotine et surjoue la folie ou l'excentricité mais les dialogues sont tellement peu intéressants que je ne saurais dire si le problème vient d'elle ou du script. Heureusement pour elle, qu'elle a eu la possibilité de jouer dans d'autres bons films car entre Suicide Squad et Birds of prey, ya de quoi flinguer une carrière pour quelques années ou être cantonné toujours au même rôle.


Passons au côté technique du film.
La musique est tout à fait quelconque, les décors sont casi inexistants et franchement, si on sait pas que cela se passe à Gotham, jamais on le devine. Il n'y a absolument aucune identité aux décors et à l'univers. Tout est basé sur Harley. C'est elle qui est au centre, c'est elle qui est en couleur et pas les autres. Il n'y a qu'elle.
Ce qui m'amène à parler de la réalisation. Du coup, c'est très plat et sans saveur. C'est pas mauvais en soit même si les quelques scènes d'action sont assez mal filmées. Quelques ralentis intéressants mais pas non plus de quoi s'extasier. C'est beauf ! Encore un film qui ne va pas plaider en la faveur des femmes réalisatrices à Hollywood du moins pour les films d'action.
Autre point par rapport à la réalisation, c'est le choix de la narration directe de l'héroïne au spectateur en brisant le quatrième mur. C'est un choix. On peut aimer ou pas. Personnellement, cela me dérange pas quand c'est bien fait et opportun. Dans le cas présent, je suis dubitatif car d'un côté cela contribue au ton décalé choisi par la réalisatrice et pour le coup, cela se justifie et c'est plutôt intéressant mais d'un autre côté, ça raconte pas grand chose et je trouve même que parfois cela casse le peu de rythme qu'il pouvait y avoir. Perso, cela m'a sorti du film à plusieurs moments.
Encore une fois, le choix d'avoir tout basé sur Harley, plombe le film tant il y a rien à raconter. C'est Harley à l'écran, c'est Harley qui parle à la caméra et aux spectateurs, c'est Harley qui fait l'action. Elle fait tout et laisse rien au presque aux autres.
D'ailleurs petites parenthèse sur Harley qui démontre le problème qu'il y a avec le personnage. Harley Queen est censée être une "super Méchante". Elle tue, elle vole, elle est égoïste et narcissique. Ce qui en soit, fait d'elle une anti héro par définition. Malheureusement, tout comme pour Suicide Squad, les producteurs veulent bien faire des films avec des méchants, mais il faut pas les rendre trop méchants car sinon cela ne convient pas à la "bonne morale". Il faut donc édulcorer et adoucir le comportement de ces méchants quite à les transformer en Bisounours (dixit Deadshot et Harley dans Suicide Squad). Donc Harley dans le film n'échappe pas à la règle. On la présente au début comme quelqu'un d'impulsive et violente mais dès que le film se lance, c'est un nounours et la scène du commissariat en est le parfait exemple. Elle attaque le commissariat et les flics avec des armes qui balancent des bombes de confettis et des fumigènes. Beh oui, ça le ferait pas que l'héroïne s'attaque ouvertement à des policiers. Du coup, cela tue toute forme de crédibilité au personnage et au film. Après je peux entendre que c'est pour jouer sur le côté décalé du film et le côté excentrique du personnage. (Ouep ouep ouep !)


Que dire de plus sur le film ? Je comprends que le film puisse être apprécié car contrairement à Suicide Squad, Birds of prey fait au moins quelques choses artistiques sur la caméra, le ton du film, la narration. Rien que pour ça, il peut emporter l'adhésion du public mais personnellement, je l'ai pas trouvé du tout intéressant.
En résumé, c'est encore loupé pour DC. ça va être dur de remonter la pente.
3 étoiles pour la note car je ne suis absolument pas rentré dedans et pour moi c'est absolument pas un film dans l'univers de Batman.

lacasadejohn
3
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le 2 janv. 2021

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