Deux potes cinquantenaires en proie aux doutes sur leurs choix de vie sont catapultés 30 ans en arrière pour se refaire l'adolescence. Sans être super originale (youhou, Quartier Lointain ?), l'idée est sympa et ouvre des perspectives scénaristiques intéressantes... que le film ne s'autorisera pas vraiment à développer, préférant blaguer sur les 80's et repomper des gags de Back to the Future (et ils sont pourtant 7 crédités au script). Tout ça pour conclure sur une morale assez réac' (aime ta vie telle qu'elle est et ne cherche pas à la changer) avec son slogan choc "la vie est un brouillon qu'on ne peut pas remettre au propre" qui, ô talent, se contredit totalement avec les changements radicaux survenus dans la vie du perso de Dubosc qui [spoiler totalement incroyable] redevient un bon petit bourgeois monogame.
C’est d'autant plus dommage que l'interprétation de Merad et Dubosc n'est pas trop mauvaise, même si le premier ne parait pas savoir s'il doit incarner un cinquantenaire ou un ado en crise, et que les séquences consacrées à la relation entre Dubosc et son père sont plutôt touchantes, confirmant la direction dans laquelle le film aurait gagné à aller. Bis demeure enfin une véritable ode à la gifle comme méthode éducative et laisse en suspens cette question : comment Merad peut-il porter ses fringues de 17 ans vu son évolution pondérale ?