Excellent film de Spike Lee.
La direction d'acteur au top (pas un qui ne soit en dessous de l'excellence, le duo Washington/driver qui répond présent, jasper pakkonen qui ravit l'amateur de la série vikings), bande son bonne sans prétendre être le centre du film, mise en scène qui oscille entre l'audacieux et l'efficace; le tout donne un ton abouti, propre, avec une touche suffisament perso pour insuffler une identité propre au film. Cette maitrise donne un film de genre soft mais jouissif, où la forme sublime le fond, sans y faire obstruction.
Le message, sans être dans une "revenge history/réécriture historique gore" tarantinesque, ne fait pas dans le subtil. Même le lecteur non assidu de l'actualité saisira que le film ne parle pas des années 70 ("America First", "...for America to find its greatness again", "people will never elect a someone as David Duke", "cops are shooting us in the street" etc etc). Mais, comme je le dis dans mon titre: faut il être subtil quand on parle de neo-nazis? De ma petite expérience (ma premiere en échange dans le sud des Etats-Unis), les situations les plus hallucinantes du film ne sont vraiment pas si "peu courantes" (mention spéciale au "gros balourd" qui peut paraître caricatural mais qui n'était pas sans me rappeler un gros redneck raciste de mon lycée américain).
La fin poignante qui a plongé ma salle dans un silence de mort arrive à donner un regard neuf sur des images relayées mille fois. Petite question légale: vu que l'on voit une vraie mort à l'écran, comment cela ne qualifie pas le film de snuff movie?


Plaisir immédiat: 9/10
Ambiance/plaisir post séance (durable): 5/10 (je ne passe pas mes nuits à y penser)
Impact social/politique/culturel et artistique: 9/10
Qualité cinématographique (acteurs, mise en scène, montage): 8/10

QuentinPrEddy
8
Écrit par

Créée

le 19 sept. 2018

Critique lue 151 fois

Quentin PrEddy

Écrit par

Critique lue 151 fois

D'autres avis sur BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan

Du même critique

Halloween
QuentinPrEddy
2

Pas le droit de faire ça

Halloween de John Carpenter a été ma première vraie rencontre avec l'horreur quand j'avais 16 ans, et que les slashers m'apparaissaient comme un genre douteux, malsain et de toutes façons bien trop...

le 30 oct. 2018

1 j'aime

Le monde est à toi
QuentinPrEddy
8

Anti Scarface à la Française

"The world is yours", le monde est à toi, est la promesse entêtante de l'Amérique consumériste à Tony Montana dans Scarface. Mensonge qui explique la trame du classique de De Palma: comment un...

le 25 sept. 2018

1 j'aime