Pour tout vous avouer, j'ai failli ne pas aller voir ce film à cause de son affiche. En effet, je ne sais pas ce que vous en pensez mais, personnellement, je la trouve absolument affreuse (j'ai d'ailleurs cru qu'il s'agissait de Jamie Clayton à droite et non de Kate Winslet).
À mon plus grand étonnement donc, je me suis laissée complètement emportée par cette histoire de famille et j'ai plongé dans ces retrouvailles comme eux, sans savoir vraiment à quoi m'attendre.
Bien qu'il m'est mis dans un état de tristesse évident, j'ai apprécié son contenu de bout en bout et je me devais de vous part de mon avis.
Remake d'un film de Bille August, Blackbird m'a touché par son sujet : le deuil. Il faut dire que c'est un thème dont, je me suis rendue compte grâce à une amie, est au coeur de mon inspiration. Mon premier court-métrage en parlait, le projet sur lequel je travaille actuellement en fait partie intégrante également. Alors, j'ignore si c'est parce que j'ai un tel attrait envers ce sujet que le film m'a touchée néanmoins, je pense qu'il dépeint plutôt bien le comportement et la psychologie de personnes qui se retrouvent face à la mort soudaine d'un être aimé.
D'autre part, j'aime énormément les règlements de compte familiaux. Que ce soit chez des cinéastes comme Bergman ou Dolan (que je vénère), il y a, dans l'affrontement de générations différentes, quelque chose qui m'intrigue, me passionne.
Il y a notamment le lieu où prend place le récit soit une grande maison de bord de mer. Cet isolement crée comme une bulle autour des personnages et le réalisateur nous laisse y entrer en nous en faisant voir les coulisses.
Enfin, ce film est une véritable célébration de la vie et des moments passés avec nos proches et pour cela, je tire mon chapeau parce que c'est beau de réussir à montrer qu'il est possible d'être différents, de ne pas partager les mêmes idées et de, tout de même, trouver le moyen de se respecter et de s'entendre.
Anecdotes :
1. Kate Winslet a été la première actrice à rejoindre Blackbird. La productrice Sherryl Clark a ensuite contacté l’agent de Susan Sarandon : « Nous avons envoyé le script par e-mail, l’avons fait imprimer à New York, et un coursier à vélo l’a apporté à l’appartement de Susan. En quatre heures, elle avait signé ! »
- Roger Michell a pris la décision inhabituelle de filmer quasiment chronologiquement, ce qui a facilité le travail des acteurs.