Blade Ruinneur
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Inutile d'en faire des caisses, la seule question est : Blade Runner 2049 est-il à la hauteur de Blade Runner (version final cut) des années 80 ? La réponse est non.
Pourtant j'étais impatient de voir ce qu'avec les moyens techniques actuels ont pouvait faire de cette ambiance, de cette histoire d'humanité face au miroir. C'est d'ailleurs un peu ça le problème, 2049 ne cesse d'évoluer comme avec la sempiternelle inquiétude d'être mal vue par son ainée... Du coup, trop de scènes font écho à d'autres de l'original, là où il aurait fallut se démarquer. Comme si Ridley Scott (passé de réalisateur à producteur) ou Denis Villeneuve avaient absolument voulu égaler le film de 1982 au lieu de se focaliser sur cette suite qui aurait pu être originale. Même la musique omniprésente prend toute la place, essayant là aussi de dépasser l'oeuvre originale de Vangelis. Mais le problème ne s'arrête pas là... Ce film est très très long, trop long... Au bout d'un moment j'ai même entendu un spectateur ronfler quelques rangs derrière moi ; et perso, je commençais à me lasser également. Parce que c'est long, mais c'est lent aussi... Et ce n'est pas le jeu minimaliste de Ryan Gosling qui va activer vos neurones.
Ce n'est pas un film râté, mais pour ceux qui ont vécu le choc visuel que Ridley Scot avait su bâtir sur une petite nouvelle de Philip K.Dick, je pense que le résultat est loin du compte. Et finalement, ce n'est peut-être pas si mal que le vieux Blade Runner soit encore le seul à faire ses tours de magie (les initiés comprendront). Ce qui est paradoxal (mais dès qu'il existe un lien avec K.Dick, c'est normal), c'est que dans les années 80, Blade Runner n'a pas été encensé par la critique. Pire, il était jugé terriblement ennuyeux ! Aujourd'hui c'est 2049 qui est acclamé quand bien même il s'avère boursouflé et un poil indigeste... Cela dit, reste quelques belles scènes visuellement parlant (loin toutefois de l'univers très sombre de l'origine) et on retrouve avec plaisir Harrison Ford qui affiche une belle verdeur pour ses 75 ans ! C'est d'ailleurs son personnage de Rick Deckard qui enterre définitivement 2049 : quand on lui présente une nouvelle version de Rachel, il se détourne sans émotion en précisant avec dédain que la Rachel qu'il avait connu avait les yeux verts. Je me détourne avec dédain moi aussi de 2049 en précisant que Blade Runner 1982 avait du talent et de la magie.
Créée
le 6 oct. 2017
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