Même les fans de "Blade" trouveront "Trinity" d'un ennui mortel

J'ai aimé les deux premiers films Blade, même si ma description de "Blade II" comme "un vomitif de viscères vraiment assez brillant" a pu sembler peu élogieuse. Le deuxième film a été réalisé par Guillermo Del Toro, un réalisateur de films d'horreur talentueux qui a le sens de l'humour, et il était encore meilleur, à mon avis, que le premier. Voici maintenant "Blade : Trinity", qui est un désastre. Il n'a pas la ligne narrative précise et la clarté de la bande dessinée des films précédents, et descend trop facilement dans des scènes de combat informes qui sont coupées en tellement de morceaux qu'elles manquent de forme et de rythme.

La mise en place est une continuation des films précédents. Les vampires mènent une guerre pour infecter l'humanité, et le combattant le plus puissant est Blade (Wesley Snipes), mi-humain, mi-vampire. Il a été élevé depuis son enfance par Whistler (Kris Kristofferson), qui a reconnu sa capacité unique à se déplacer entre deux mondes. C'est un guerrier redoutable, mais, malgré quelques coéquipiers, il est sérieusement dépassé en nombre.

Alors que "Trinity" s'ouvre, la Nation des Vampires et son leader Danica (joué par Parker Posey -- oui, Parker Posey) convainquent le FBI que Blade est responsable, si j'ai bien entendu, de 1 182 meurtres. "Ils mènent une putain de campagne de publicité", grommelle Whistler avec la voix de Kris Kristofferson.

Les agents encerclent le quartier général de Blade, qui est l'espace de base d'un film d'action combinant l'ambiance d'un entrepôt avec beaucoup de passerelles et d'endroits élevés d'où l'on peut tomber et des trucs qui explosent bien. Whistler tombe au combat (bien qu'un fusil à pompe semble rétro, étant donné les armes de science-fiction utilisées ailleurs dans le film), et Blade est recruté par les Night Stalkers, qui l'atteignent par l'intermédiaire de la fille de Whistler, Abigail (Jessica Biel). Cela aurait été trop. Je suppose, d'espérer la mère de Whistler.

Les Night Stalkers ont des informations selon lesquelles la Nation des Vampires recherche le Dracula original, car pour répandre le virus du vampire, "ils ont besoin d'un meilleur ADN, ils ont besoin du sang de Dracula". L'ADN supérieur de Dracula lui permet d'agir de jour, contrairement à ses descendants, qui doivent agir de nuit. L'idée que l'ADN se dégrade ou se dilue au fil des siècles va à l'encontre de ce que nous savons de la double hélice, mais qui a besoin de la science quand on sait ce qui est juste ? "Ils ont trouvé Dracula en Irak il y a environ six mois", apprend-on, et si ce n'est pas une ligne droite, je ne suis pas Jon Stewart.

Dracula est un sacré bonhomme. Joué par Dominic Purcell, ce n'est pas le vampire habituel en robe de soirée avec des canines surdéveloppées, mais une créature dont l'ADN semble avoir été infecté par le virus des effets de monstres d'Hollywood. Sa bouche et le bas de son visage se déploient en une série de crocs de plus en plus horribles, jusqu'à ce qu'il ressemble à une photo d'identité du premier "Alien". Il ne suce pas le sang, il l'aspire.

Parker Posey est une actrice pour laquelle j'ai toujours eu de l'affection, et aujourd'hui, cette affection se mêle à une admiration accrue, pour la façon dont elle se bat dans un rôle impossible, en ricanant comme la bonne personne qu'elle est.Jessica Biel devient la première héroïne d'un film de vampires à écouter son iPod pendant les meurtres, ce qui est une excuse pour intégrer la bande-son de Ramin Djawadi et RZA dans le film, je suppose, même si j'espère qu'elle l'a téléchargée sur iTunes et qu'elle n'est pas une pirate en plus d'être une vampire.

Les vampires dans ce film sont aussi faciles à tuer que les goules dans "L'armée des morts". Ils ont une façon de se transformer soudainement en étincelles électriques, puis de s'effondrer en un tas de cendres. L'une des armes utilisées contre elles par les Night Stalkers est un sabre laser qui est, et je suis sûr d'avoir raison, "moitié moins chaud que le soleil". Allumez l'un de ces engins et vous n'enverrez pas seulement les vampires en enfer, mais aussi la Colombie-Britannique, une grande partie de l'Alberta et l'État de Washington.

Jessica Biel est la bombe locale, portant des costumes fétichistes semblables à ceux de Blade et faisant équipe avec Hannibal King (Ryan Reynolds), sans rapport avec Hannibal Lecter, un ancien vampire qui est passé du bon côté. Les tueurs de vampires et leurs collègues Night Stalkers s'engagent dans une série de batailles de plus en plus obscures contre les vampires, ce qui vous amène à vous poser cette simple question stratégique : Pourquoi, puisque le monde entier est à leur portée, les vampires doivent-ils se présenter et combattre les Night Stalkers ? Pourquoi ne pas simplement se dire que puisque les Stalkers sont à Vancouver, les vampires devraient se concentrer sur Montréal, par exemple ?