Legend of princess Bella d'Arc and the magnificents seven.
Cela fait déjà un baille qu'Hollywood tente de mettre en chantier une version décalée et si possible épique du célèbre conte des frères Grimm (il fut même question un moment de remplacer les sept nains par... sept samourais). C'est aujourd'hui chose faite avec "Blanche-Neige et le chasseur", qui doit sa sortie en grande partie au succès du "Alice au pays des merveilles" de Burton. Alors que l'on pouvait craindre le pire, le film s'avère étonnament sombre et parfois même flippant, réussissant là où la version de 1996 avec Sygourney Weaver avait échoué. Bien que le scénario recycle tout et n'importe quoi dans un gigantesque gloubiboulga (la séquence avec le cerf à la "Mononoke" est tout de même bien pompée sur "Legend"), Rupert Sanders et son équipe parviennent à créer un univers graphiquement sublime, à la fois enchanteur et effrayant, plus proche de Tolkien que de Disney. Si Kristen Stewart est une sacrée erreur de casting (et une fois de plus au centre d'un énième triangle amoureux, l'oeuvre de sa vie), Chris Hemsworth fait preuve d'un certain charisme malgré un personnage à peine esquissé et Charlize Theron vampirise l'écran à elle seule, incarnant un personnage nuancé aux fêlures sousjacentes. Inabouti mais efficace, bordelique mais digne d'un beau livre d'images, bénéficiant d'excellents effets spéciaux et de maquillages de toute beauté (je vous laisse le soin de vous amuser à démasquer les "grands" comédiens incarnant les nains), "Blanche-Neige et le chasseur" est une sympathique proposition d'heroïc-fantasy, à placer quelque part entre "Ladyhawke" et "Le dragon du lac de feu".