Vacances oblige, je me suis dit que c'était la bonne période pour des films féeriques. Etant une fana de contes, j'étais curieuse de voir ce que l'on en faisait de nos jours! Après une déception pour Maleficient (moins sombre que ce que j'aurais cru), je m'attaque à Blanche-neige et le chasseur espérant y découvrir une nouvelle vision de ce conte largement connu (en version longue).
Après un début prometteur avec une Reine meurtrière et psychopathe à souhait et comme ce n'est pas Disney, je me suis dit que cela donnerait peut-être un nouveau souffle à la légende. Malheureusement Madame Vampire est arrivée... Il faut dire qu'elle est loin d'incarner le charme et la beauté d'une Blanche-neige, mais surtout comme elle joue mal !!! Elle nous bassine avec deux ou trois expressions qu'elle ressort à chaque fois en plus de zéro charisme, surtout à côté d'une Charlize Theron qui crève littéralement l'écran en sorcière haineuse. Mais enfin, je passe outre cette erreur de casting et je replonge dans la forêt enchantée. La rencontre avec le chasseur, incarné par un Chris Hemsworth qui joue bien le jeu de la brute au grand cœur, se passe relativement bien. Par contre l'épisode avec les nains a été tellement court que je n'ai même pas réussi à piger tous leurs noms, et l'attachement a été tellement rapide qu'il n'en a aucun sens. Dans Blanche-neige, les nains sont importants et cela ne se fait pas en une seule nuit, et si on se voulait novateur alors il aurait fallu éviter le mélo à la mort de l'un d'entre eux car cela ne prend pas.
Cependant, le pire est à venir... car au lieu de faire du chasseur seulement un protecteur pour la belle (ce qui aurait été largement suffisant étant donné qu'il aurait pu être son père), eh bien non, on lui impose de faire partie d'un triangle amoureux Twilightique (décidemment cette Kristen). Encore mieux, il joue même le rôle du prince charmant qui réveille la princesse morte... et du coup le vrai Prince (ou Duc) ne sert absolument à rien à part à apporter sa contribution à cette supercherie. Ensuite, le dernier combat entre la marâtre et la jeune fille montre encore une fois le contraste entre une bonnactrice et une mollactrice, ce qui prend tout son sens dans le plan final du film... (sigh)
En résumé, le film est un mélange de fantastique à la Myazaki (la forêt notamment), d'effets spéciaux à la LOTR et de triangle amoureux à la Twilight, mais avec beaucoup d'incohérences et un goût amer d'insatisfaction. En effet, les personnages restent assez superficiels et sans profondeur, excepté pour la reine curieusement, car au final c'est bien la seule dont on connait l'histoire et les motivations profondes. La Blanche-neige ne tient pas la route car justement elle n'a pas fait partie du paysage de la reine, ce qui diminue de sa relation avec celle-ci. Etre prisonnière d'une tour pendant dix ans n'était pas la meilleure façon de construire le personnage. Pire, ça le décrédibilise car étant restée aussi longtemps seule, on se demande comment elle a pu apprendre tant de choses de la vie (y avait peut-être le câble en haut de la tour ^^).
Dans une version longue de plus de deux heures, certaines choses auraient pu être mieux traitées. C'est donc un divertissement bien sympathique visuellement (d'où ma note généreuse) mais bien trop mou dans le fond.