Bloody Mallory par Pascoul Relléguic

Je ne l'avais pas revu depuis des années, et l'injection de rappel pique vraiment les yeux. Et pas besoin d'attendre longtemps de film pour halluciner sur la qualité du métrage, c'est la folie du foirage d'entrée de jeu !

On sent que Magnat a voulu pondre un bons gros bis délirant (faut l'entendre dans le making-of aligner ses références Buffy, Xena, Carpenter, etc. et surtout le manga, il y tient et le répète 3-4 fois), et dans ce sens, tout n'est pas planté. Y'a des bonnes idées, des répliques qui claquent mieux que d'autres, un côté débridé pas déplaisant...

Mais globalement, "Bloody Mallory" n'évite pas le naufrage. La faute à une direction artistique catastrophique (tout le monde joue très mal, à part peut-être la drag queen à l'aise dans son rôle décalé ; faut d'ailleurs préciser que le prêtre ne parlait pas français, et déclame donc son texte appris en phonétique !), des effets spéciaux numériques à pleurer (les maquillages quant à eux sont pas mal), l'absence d'un directeur photo compétent (qu'est-ce que c'est moche !) et un réalisateur débutant mal cadré qui part dans tous les sens, aveuglé par sa volonté de faire "un délire de gosse" (à aucun moment il ne semble s'apercevoir de son échec). Ce denier a dû être anéanti par l'accueil de son métrage. Dommage, parce qu'au fond, avec un peu plus d'expérience, il possible que l'homme ait pu pondre quelque chose de sympa.

Le DVD contient en bonus le making-of (qui pourrait nous convaincre que le film est bon, tant tous les intervenants semblent à fond), la BA (qui joue franc jeu) et un court-métrage antérieur de Magnat qui a l'air intrigant.