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De la cohue au chaos
Bloody Sunday ne partait pas pour me plaire. Ces fondus rébarbatifs me rendaient fous et plus le temps passait, moins l'approche choisie par Paul Greengrass me plaisait. Pendant trois quarts...
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le 22 mars 2014
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Si "Bloody Sunday" est un tel choc cinématographique, une expérience de spectateur aussi mémorable, c'est que Paul Greengrass réussit à retrouver quelque chose de la vérité de la vie (celle de gens simples déchirés dans le conflit millénaire de l'Irlande) tout en construisant une effroyable démonstration - on peut penser aux meilleurs Costa Gavras dans la troisième partie du film, terrassante - de l'horreur totalitariste. On peut aussi s'enthousiasmer sur le réalisme de la reconstitution des scènes de guerre, qui placent "Bloody Sunday" parmi les meilleurs films du genre, et on ne peut qu'applaudir à la prestation de James Nesbitt, qui permet l'indispensable "identification du spectateur" - et donc l'appropriation de la rage et du désespoir -, sans jamais dépasser la ligne d'une sobriété totale, nécessaire à l'équilibre de ce film politique risqué, mais totalement réussi. [Critique écrite en 2006]
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Écrit par
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Créée
le 16 juil. 2016
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