Découverte d'Antionioni et je dois dire que c'est un des pires moments en terme de cinéma que j'ai eu à voir jusqu'à présent, au même titre que certains Godard. Voilà, le ton est directement donné.
Tout commence par des mimes qui mettent un gentil bordel dans la ville où un photographe ressort dans le même temps d'une forme d'asile où il a passé la nuit. Nous allons donc suivre ce personnage.
Et Antonioni va s'amuser à filmer, avec lourdeur, couche après couche, des séances de photographies. Dans le film, les femmes ont toutes des allures de prostituées sans cervelles ne pensant qu'à baiser pour pouvoir y arriver ou pour obtenir ce qu'elles veulent. Si ça démontre un peu l'envers du décor de la mode, je doute primo que toutes ces demoiselles soient comme ça et quand bien même, c'est montré avec un côté bien trop machiste que pour être réel.
Et puis on se demande enfin quand est-ce qu'on va arriver au sujet qui semblait être le principal du film? Le meurtre découvert sur la pellicule de la photo. Ca tarde, ça tarde... Ok, je ne m'attendais pas à une enquête policière puisque c'est du Antonioni mais que ce soit sur les sites spécialisés sur le cinéma ou sur la jaquette du DVD, on me dit la même chose. La jaquette du DVD nous apprend même que ce couple est surpris en train de faire l'amour. Il n'en est rien, certainement une petite tentative de rendre la chose plus piquante qu'elle ne l'est vraiment. Et finalement, quand ce meurtre sur pellicule (où l'on ne voit rien de bien particulier, et c'est au fond là le seul intérêt du film, j'y reviendrai), j'ai totalement décroché du film qui m'a essentiellement servi comme fond sonore tant mes yeux allaient dans toutes les directions possibles sauf celle de l'écran.
Entretemps, le cinéaste filme des jeunes qui fument, filme des femmes qui baisent pour pouvoir poser, filme le photographe dans le parc, etc. Je sais bien que c'était l'époque hippie, etc. mais il n'y avait nullement besoin de nous mettre tous les clichés de l'époque. En gros, le film devrait plaire aux nostalgiques de l'époque et aux 68tards bobos, bien penchés à gauche et qui aurait adoré vivre dans les années 70.
Pour revenir au point positif, on ne saura jamais si c"tait un meurtre ou non car le cinéaste s'interroge sur le pouvoir de l'image et sa capacité à transformer des choses, à se demander si ce que l'on voit est réel ou non, correct ou imaginé. Mais c'est tout. A part cela, le casting ne m'a nullement dérangé puisqu'il ne sert qu'à l'imagination d'un cinéaste qui ne me touche absolument pas, filmant dans la lourdeur et dans les clichés et dont l'oeuvre ne possède presque aucune qualité. C'est dit. Antonioni n'est pas un cinéaste pour moi.