Ah cette Dolce Vita, dur dur de passer à côté quand on se dit cinéphile. D'autant que la réputation de ce film est grande. Récompensé par une palme d'or à Cannes, l'oeuvre de Fellini est un immanquable du septième art. Et bien pourtant, j'ai trouvé le tout assez mitigé! De grandes choses et d'autres beaucoup plus ennuyantes à mes yeux.
Le problème, c'est que je me suis embêté sur pas mal des segments. En effet, Fellini coupe son film en morceaux où le fil conducteur est Marcelo qui doit choisir entre une vie rangée ou une vie pleine de déchéance. Le problème, c'est que certaines scènes tirent véritablement en longueur, rendant le tout extrêmement ennuyant (je peux donner l'exemple de l'orgie finale, de la fête chez les bourgeois, etc.). En fait, Fellini s'amuse à filmer la déchéance, la déchéance, la déchéance et encore la déchéance au téléspectateur. Le film dure un peu moins de 3 heures et honnêtement, il aurait, à mon sens gagner à être entre 40 minutes et une heure moins long. Fellini devait certainement prendre les téléspectateurs pour des mous du cerveau pour nous montrer autant de scènes de déchéances, tirées en longueur et il voulait être certain que celui-ci comprendrait.
Ad contrario, j'ai trouvé certains passages totalement géniaux. Bon, il y a d'abord la scène dans la fontaine qui est un vrai classique et qui est remarquable. Ensuite, il y a cette jeune fille qui regarde Marcelo tout à la fin du film et où l'on comprends le choix du jeune homme. Sa vie ne sera que déchéance et abandonnera cette demoiselle qu'il connait pourtant mais représentant l'innocence, la pureté et une vie une peu trop rangée pour lui. Bref, quelques segments sont véritablement incroyables et démontrent quand même un certain génie chez Federico Fellini. Il y a aussi un tout grand Mastroianni, bien secondé par d'autres rôles exceptionnels. Impossible de ne pas fondre devant Anita Ekberg qui est une femme vraiment splendide.
Bref, du pour et du contre chez ce cinéaste. Un film mitigé qui prend parfois des allures de chef-d'oeuvre avant de plonger dans des scènes d'un ennui total, où Fellini exagère dans son propos. Le film a ses fans. Je n'en fais pas partie.
batman1985
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le 6 mai 2011

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