Pas du tout familier de l'univers de la série, découvrir le film me paraissait être une bonne solution, même si j'ai appris juste après qu'il s'agissait en réalité du second... Et au début, je n'ai pas du tout accroché. Même si je comprenais bien où Paul Tibbitt et Mike Mitchell voulaient en venir, je trouvais ça longuet et surtout absolument pas drôle (l'amusante introduction « live » exceptée), semblant vouloir rappeler les fondamentaux de la série : c'était juste chiant... Et puis, alors que je commençais à m'inquiéter fortement, le récit finit par trouver son ton, son rythme. C'est évidemment stupide, mais ce mauvais esprit, agrémenté d'une écriture souvent savoureuse, s'appuyant beaucoup sur la mesquinerie et la bassesse des uns et des autres, tranche joyeusement avec l'humour américain habituel.
Surtout, cette histoire de
machine à remonter le temps,
exploitée avec folie et offrant quelques hallucinations réjouissantes, renouvelle (un peu) le genre avec bonheur. Dommage que sur la dernière partie, cela redevienne parfois longuet, cédant quelque peu à la mode des blockbusters et à un discours plus formaté, mais globalement, que ce soit dans ses choix visuels que son récit, « Bob l'éponge », s'il ne réussit pas tout, se regarde plutôt bien, cette « bêtise intelligente » apparaissant comme un indéniable atout, surtout au milieu de la bien-pensance généralisée officiant (trop) souvent au cinéma aujourd'hui. Appréciable.