Côté réalisation, la soupe est aussi mi chaude mi froide que l’écriture. Déjà, il y a cet étalonnage et tout ce gris partout. Pourquoi l’image est-elle désaturée ? alors oui ça fait tout de suite plus cinéma sérieux, mais bon quand on voit l’affiche du film on ne s’attend pas à voir du Snyder non plus, #restorethecolorpalette.


Niveau découpage, la boucle temporelle permet de jongler très rapidement et fluidemment entre les scènes, c’est loin d’être un point de grief. Côté action cependant, c’est un peu moins réussi, beaucoup de scènes restent un poil trop charcutées, même si on reste loin des pires exemples du genre. De toute façon, ce constat est applicable à l’ensemble, s’il y a bien une idée par ci par là – comme cette caméra qui passe entre deux escaliers à la verticale ou les 60 premières secondes du film – pour le reste, on est sur un film plus efficace que la moyenne de ce genre de production – même certaines à 200 millions de dollars – mais bien loin d’être un film d’action vraiment classieux côté mise en scène, plans, chorégraphies, montage ou même cascades. Vous prenez John Wick 3, c’est des kilomètres au-dessus, là c’est moins raffiné, ça manque de grands coups de bouquins.


Notre critique complète : https://linfotoutcourt.com/critique-boss-level/


Qu’on soit clair, il n’y a pas dans Boss Level de jeu sur les codes, du moins pas au-delà du postulat, qui est dans le fond celui d’une boucle temporelle, un concept qui existe assez au cinéma pour que sa simple présence ne suffise à tirer des ponts avec le jeu vidéo. Le “Die and Retry” est la conséquence d’une boucle temporelle, c’est tout, à ce compte là Palm String pourrait prétendre inclure de l’esthétique jeu vidéo – heureusement à la différence de Boss Level, c’est un bon film.


La seule chose qui raccrocherait les wagons serait quoi alors ? La violence ? Le fait qu’il y ait un gentil hormoné avec des flingues et des méchants caractérisés avec et des flingues et des épées et des bazookas ? C’est assez réducteur et crétin pour qu’on puisse mettre une étiquette jeu vidéo dessus ? Assumez vos films. Vous enlevez le jeu vidéo de Boss Level, vous obtenez le même long-métrage ; même déroulé, même scènes et même tics de réalisation dans leurs écrasantes majorités. Sont-ils au courant que la jubilation d’un jeu vient de son exercice et non de son visionnage ?


Boss Level et le jeux vidéo, annexe critique complète : https://linfotoutcourt.com/boss-level-dark-souls-films-action/

LInfo_Tout_Court
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le 6 avr. 2021

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