Le Plan Q
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le 27 août 2013
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Il est indéniable que depuis que Tarantino nous assène ses oeuvres cinématographiques, parfois avec brio parfois avec un certain relâchement qu'on pourrait lui reprocher, celui-ci s'est donné la mission d'honorer le cinéma et surtout son cinéma jusqu'à ce que ce dernier se retire, un jour, de sa chaise de réalisateur. Celui qui a rythmé son enfance, quand le jeune Quentin se gavait de popcorn en jouissant, cinématographiquement parlant, devant les Mexican Stand-Off des Westerns-Spaghettis mais également lors des courses poursuites à grosses bagnoles de la Grande Casse et tant d'autres.
Boulevard de la mort n'est certainement pas le meilleur film de Quentin Tarantino mais il est le plus personnel de sa carrière.avec un hommage encore plus pointilleux vers ces vieux films de bagnoles des années 70 et qui pourrait lui en vouloir après tout ? Tel est le débat ! Peut-on reprocher à un réalisateur de s'être écarté des attentes du public envers son talent pour produire le film dont il a toujours rêvé ?
Ici, place à l'hommage jusqu'au bout du plus petit ongle. Il suffit de voir qui est le directeur de la photographie, Quentin himself avec cette volonté de contrôler l'image, qui crépite, qui saute, qui change de couleur, c'est sale, terriblement non professionnel mais en même temps "border-linement Tarantinesque".
Certains affirment que l'ennui provient du scénario avec deux histoires similaires dans un même film. 4 héroïnes face à Stuntman Mike puis re-4 héroïnes face à Stuntman Mike Chapitre 2 et en visionnant le film dans son intégralité (tout en se creusant un minimum la tête) on comprend où Quentin veut nous emmener. Nul part. Oui, tout simplement. Pas besoin de se tirer les cheveux, tout réside dans l'image et les courses poursuites. Bon, on va p'têt pas déconner non plus, Tarantino en a peut-être fait un peu trop niveau "discussions pleines de tension" comme il a l'habitude de nous en concocter dans chacun de ses films (Reservoir Dogs, les 8 salopards, Inglorious Basterds entre autre), le seul problème est que les personnages manquent cruellement d'identité et de charisme pour offrir l'intégralité de la considération nécessaire que nous avons envers ces personnages pour pouvoir savourer leurs dialogues, un arrière goût de Jackie Brown où seul Samuel L. Jackson peinait difficilement à sortir de la zone du bâillement pour le spectateur. Kurt Russell est plutôt bon dans son rôle de psychopathe de la route mais trop en retrait pour arriver à nous faire décoller et les héroïnes de ce film, si belles soient-elles, ne brillent pas par leur prestation à l'écran (à la limite, peut-être, Rose McGowan et encore...).
Reste alors comme je l'ai dis, l'image et les courses-poursuites. Maîtrisées pour les deux, jouissives pour les deux. Le reste, on fera abstraction, tant pis.
Créée
le 27 janv. 2016
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