"Le nom de la Rose" a fait un enfant à "Princesse Mononoké"

Incroyable : l'un des plus beaux dessins animé qui m'ai été donné de voir, date de 2009, c'est une production irlando-franco-belge et ÉVIDEMMENT ce truc est complètement passé sous silence alors que.... HO MON DIEU !! (Et puis, c'est le cas de le dire...) : Visuellement, ça vous pète à l'intérieur de la rétine tant c'est complètement inventif et génial. C'est à la fois beau et graphiquement innovant, le film forçant à être constamment en 2D sans jamais se justifier de l'absence de perspective. Et cette 2D de papiers trouve une bonne justification vu que ça se passe dans une histoire de moines enlumineurs.

Et c'est là que vient aussi l'autre côté génial de ce dessin animé : aborder de façon simple et épique quelque chose qui pourrait faire l'objet d'un documentaire soporiphique sur Arte. Franchement, je vous parle d'un film qui aborde le sujet des "les enluminures de la bible dans les monastères irlandais du IXe siècle" vous tombez de sommeil rien qu'au sujet non ? Et bien ici, par un mélange avec les légendes celtes, les guerres vikings, ainsi que des personnages très sympathique et bien construits, le scénario arrive à nous rendre ça à la fois passionnant et compréhensible pour des enfants. C'est même génial à quel point ce scénario reste assez simple et classique (trop selon les autres contributeurs de Sens Critique) tout en incorporant des éléments historiques véritables (ainsi que de justifier des points de détails sur lesquels les historiens se tapent encore dessus...)

Preuve que l'histoire chrétienne peut être rendue passionnante lorsqu'on la transforme en mythologie et j'ai même cru à un moment que ça se passait dans un monde "médiéval fantastique" imaginaire tant tout est raconté presque de façon païenne. A aucun moment les mots "Jesus" "Chrétien" "Messe" ne sont prononcés pas plus que celui de "Bible" alors que c'est l'objet central autour duquel le scénario tourne. En évitant toute forme de "préchi-précha" le film n'en devient que plus lisible et les 1 heure 10 de films passent à la vitesse d'un cours-métrage.

Pourquoi n'en avais-je jamais entendu parler avant ?