J'ai souvent trouvé que les univers de fantasy transposés dans le monde réel étaient d'un ridicule sans nom... Si cette pratique peut être acceptable dans le MCU (je ne parle pas de Thor), voire réussie, comme dans les Hellboy de Del Toro ; elle a tout de même tendance à rendre n'importe quel film bidon, tant sur le plan visuel que sémantique.
Bright n'échappe malheureusement pas à la malédiction. En plus de ne pas être crédible une seconde, le métrage est saupoudré d'une morale nauséabonde, également d'un mauvais goût tape-à-l’œil pour appâter le geek et la racaille (pardonnez l'expression). Je pense particulièrement aux gangsters qui en font des caisses pour se rendre inquiétants et charismatiques, alors qu'on a vite grillé qu'ils sont nazes.
La platitude de la réalisation et l'enchaînement de séquences frontales, sans envergure n'en font même pas un bon film d'action. Les scénaristes s'éclatent à raconter n'importe quoi, sortant des personnages et des événements de leur chapeau. Les dialogues eux aussi ont l'air complètement random, entre les punchlines qui tombent à plat et la répartie niveau maternelle des protagonistes. On a presque de la peine pour Will Smith qui essaye tant bien que mal d'être cool en parlant le langage de la rue comme à l'époque. Il faut remarquer aussi que 70% des humains dans le film portent la moustache... Qui veut d'un tel futur ?
Pour conclure, le film de David Ayer se vautre dans la ringardise la plus totale, tentant pathétiquement de singer Shane Black et Carpenter ; tandis que le spectateur au mieux s'endort, au pire se fait carrément chier. Encore une production stupide qui ne sait pas exploiter ses idées autrement qu'en faisant (mal) du fric.