Dans Hunger, on étalait la merde sur les murs pour l’utiliser comme une peinture fétide façon Jackson Pollock. Dans Bronson, on se l’étale cette fois-ci sur le visage pour se maquiller, se déguiser. Qui est Michael Peterson finalement ? Un homme qui a décidé de mettre sa vie en scène -pour devenir célèbre- même si cela implique d’avoir recours à la violence. Cette violence, c’est d’abord celle d’un corps qui se pose comme ultime espace de liberté face à une société de plus en plus oppressante (la cage ridiculement petite dans laquelle on l’enferme). Comme Bobby Sands dans le film de Steve McQueen, Michael Peterson entend disposer de son corps comme il l’entend, parce que ce corps est la dernière chose sur lequel il a un contrôle. Cela s’exprime par une grève de la faim dans Hunger. Ici, cela passe par la composition d’un rôle, d’un personnage totalement incontrôlable. Tel un artiste (le personnage découvre un certain penchant pour le dessin), Bronson ne peut s’empêcher de jouer, c’est-à-dire de cogner. Fabuleuse scène dans la salle d’art, où il se peint le visage...
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