Alors, je vous rassure tout de suite. Contrairement à ce que pourrait laisser croire la pochette, Bronson n'a rien à voir avec le film de zonzon standard à la l'évadé d'Alcatraz, les évadés, Haute sécurité, Luke la main froide, ou encore Runaway train.
Vraiment rien.
Il est difficile de résumer ce film tellement il tient à l'ambiance qu'il dégage. L'histoire peut se résumer en une ligne : Bronson, prisonnier multirécidiviste est un obsédé de la baston à main nue : il adore le milieu carcéral car il peut s'y livrer à son passe-temps favori : castagner des matons.
En somme, Bronson, est un peu comme Begbie dans Trainspotting (Boyle), il se shoote aux gens, mais avec plus de classe.
Pour autant, quand on a dit ça, on n'a pas dit grand chose, car le film vaut par sa réalisation, totalement déjantée et improbable. Ses côtés absurdes et "ultraviolence like" l'apparentent beaucoup à Orange mécanique (Kubrick) et Vol au-dessus d'un nid de coucou (Forman).
Tom Hardy y est monumental. Dans ce film, il porte déjà le bâillon qu'on retrouvera sur lui dans le rôle de Bane (The dark knight rises de Nolan).
Violent, drôle, décalé, surprenant, très beau, très bien filmé et monté, Bronson m'a conquis.
Très différent de Bleeder, de la trilogie Pusher, de Valhalla Rising, ou encore de Drive, il tient une place à part dans la filmographie de Winding Refn. C'est, du reste, l'une de ses meilleures réalisations, doublée d'un grand moment de cinéma expérimental.