Bunraku
5.9
Bunraku

Film de Guy Moshe (2011)

Un cowboy sans flingue et un samurai sans sabre dans un Sin City sous acides.

Attention les yeux parce que Bunraku en met plein la vue. D'un coté avec un réal' qui s'appelle Guy Moshe, ce dernier n'avait pas intérêt à se rater... Pour la petit histoire, le Bunraku est une forme de théâtre japonais où les personnages sont représentés par des marionnettes de grande taille.


Ici, les pantins ont des têtes connues puisqu'on a affaire à Josh Hartnett, Gackt, Demi Moore, Woody Harrelson ou encore Ron Perlman. Ce petit monde évolue dans un univers semi dystopique où les armes à feu ont été bannies et où les gangs adeptes de l'arme blanche font la loi.


Bon, même si le background est sympatoche il ne faut pas trop compter sur le scénario de ce film qui repose sur une vengeance. Il est convenu et sans réel intérêt même si l'improbable duo formé par un cowboy sans pétoire et un samourai vivant à fond l'art du Bushido sans sabre - interprété respectivement par J. Harnet et le musicien multi casquettes Gackt - fonctionne plutôt bien.


Comme dit en ouverture, l'intérêt du film c'est sa plastique. Son identité visuelle. Alors pèle-mêle on retrouve du Bunraku en CGI cartoonesques lorsqu'il y a une ellipse dans l'histoire, des bulles façon BD lors des dialogues en langue étrangère (japonais), un plan séquence pêchu et hyper bien rythmé, une voix off qui titille régulièrement le 4e mur ou encore une course poursuite à la façon de "Micromachine ou des premiers GTA en vue de dessus...


Et tout ça dans des décors aux couleurs oscillant entre le flashy, le criard et le pastel. A ce propos, un énorme soin a été porté aux arrières plans ainsi qu'aux éclairages et chaque plan jouit d'effets qui aguichent en permanence l'oeil ...si, bien sûr, vous êtes sensibles à cet univers graphique. Car vous vous en doutez, un tel délire esthétique ne peut pas plaire à tout le monde.


Le film regorge de références et de clins d'oeil à la culture pop' : de Kill Bill à Sin City en passant par les actioner-runner vidéoludiques en 2D ou les bruitages qui se réfèrent au scoring ou aux fliippers; c'est varié, c'est surprenant et, de mon point de vue, c'est foutrement rafraîchissant. Même si les personnages sont un peu creux, les acteurs sont très bons et la bande son placée sous le signe de l'éclectisme finit d'accompagner cette petite friandise haute en couleurs.


Bunraku vaut pour son esthétisme. C'est typiquement le genre de film qui divisera les spectateurs; soit ils accrocheront au(x) délires, soit ils le(s) rejetteront en bloc. En tout cas une chose est sûr, Guy Moshe a réalisé un petit ovni visuel qui ne laisse pas indifférent. Et en ce qui me concerne, j'en redemande !

MarlBourreau
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le 1 juil. 2015

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