Comme beaucoup de films à la croisée des genres, le spectateur sort de la séance en se posant des questions sur le sens compris et se demande si il a aimé ou non, si le film lui était accessible ou non et bien souvent après s'être peu creusé la tête il lit les avis et finis par conclure qu'il n'est pas assez cinéphile pour saisir toute la complexité sous-jacente du film et en ce sens sa "profondeur". Aujourd'hui j'ai décidé de partager ma propre opinion.
Avec un titre brûlant, je m'attendais à être fascinée, transportée, dérangée.
Non, ce film ne m'a pas touché.
En voulant échapper aux genres, le filme échappe à l'attention du spectateur.
La lenteur du film ne participe pas à une montée progressive du suspense, et les deux personnages sont trop inexpressifs et lisses pour nous faire vibrer au rythme d'un thriller réarrangé.
Les seuls moments de grâce sont portés par des plans sublimes de la jeune femme, en quête du "great hunger", d'un sens, d'une vérité.
Quant au jeune homme apathique, bouche ouverte, yeux empreints de vide, ne semble en contact ni avec sa souffrance, ni avec la vie et se réveille seulement dans un sursaut cathartique à la fin du film.
Ce film est il une ode à la solitude?
Montre t-il la quête de sens d'une jeune génération coréenne emproie au mal-être ?
Où s'agit il d'une critique de la bourgeoisie et de sa barbarie cachée ?
Le réalisateur nous perd et nous laisse seul face à notre propre quête de sens.
Et si il s'agissait seulement d'un film reflétant le vide de nos sociétés ?