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It est encore aujourd’hui le plus grand succès de Stephen King. Le livre, parut en 1986, aborde des thèmes qui sont chers à son auteur, notamment l’enfance et ses traumatismes ainsi que le douloureux passage à l’âge adulte (toi-même tu le sais). Le premier It avait été un relativement bon film : les années 80, qui sont à la mode ces temps-ci, avaient été bien retranscrites, les jeunes acteurs étaient à la hauteur et It était une figure menaçante à souhait.


Bien que ce soldant par une victoire, It n’avait pas été vaincu pour autant, seulement mis en hibernation plus tôt que prévu, au bout de deux mois alors que d’habitude, il réalise ses méfaits pendant 12 à 16 mois. Sur cette victoire, les enfants ont fait le pacte de revenir pour le stopper quand il reviendrait, et quittent finalement Derry les uns après les autres, excepté Mike. 27 ans plus tard, en 2016, Mike rappelle la bande quand Pennywise est de retour. Tous ont oublié ces événements de leur enfance, un étrange phénomène à lieu dans cette ville du Maine : plus on en est loin, plus la mémoire se fane. Mike étant resté sur place, il se souvient de tout et se charge de rappeler aux autres leur horrible tâche.


Le point noir, c’est que It les attendait…
Wait KM
It pendant 27 ans


It Chapter Two nous propose des scènes alternantes entre les enfants du premier opus et les adultes qu’ils sont devenus. Ces allers-retours permettent de mieux comprendre et de creuser plus profondément la mythologie de cet univers, ainsi que de renforcer cette impression que les liens qui unissent les membres de la bande sont forts et anciens. Ces moments inédits avec les enfants ont été tournés en même temps que la première partie, ce qui fait que les protagonistes n’ont ainsi pas vieilli entre les deux films, une bonne astuce pour la cohérence de l’histoire. Finn Wolfhard par exemple, l’interprète de Richie, apparait donc ici plus jeune que dans les dernières saisons de Stranger Things.


Le scénario de It : Chapter II reprend les codes du premier opus : il s’agit de trouver le monstre et de le vaincre. Le ton est cependant différent : le premier chapitre avait une atmosphère plus angoissante, car le monstre restait une menace inconnue pendant la plupart du film. La donne est toute autre dans ce sequel : la phase de découverte est passée, et nous rentrons donc dans l’horreur plus rapidement. Le film met l’accent sur le visuel pour choquer le spectateur, jusqu’à parfois atteindre un trop plein (le sang coule à flot ..). Le film est d’ailleurs bien plus malaisant, les illusions de It sont dégoutantes, et sa façon de leurrer des enfants innocents nous ulcère au plus haut point. Le personnage est une fois de plus bien interprété par un Bill Skarsgård au top, qui fait honneur à l’interprète légendaire du personnage en 1990 Tim Curry. De manière agréablement surprenante, les adultes ressemblent aux enfants qu’ils sont sensés campés, tant physiquement que dans les caractères, Bill Hader, par exemple, est un bon Richie. Notons de plus la présence des excellents acteurs que sont James McAvoy (qui mérite évidemment un Oscar depuis son interprétation magistrale dans Split) et Jessica Chastain. Mention spéciale à Jay Ryan qui ressemble à son homologue, Ben, sans avoir pourtant la même carrure.

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le 13 nov. 2019

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