Ce film est violent et déroutant parce qu'il nous confronte à une autre réalité celle d'être filmé par un mysterieux personnage en temps réel. Cette caméra n'a pas de sens, se concrétise sous forme d'envoi de cassette. Le malaise vient de cet effet miroir, de cette confrontation avec le moi entravé par un ennemi obscur. Le film s'enfonce de plus en plus dans cette angoisse alors que le spectateur commence à avoir des réponses en relation avec la mémoire et la culpabilité suggérée du protagoniste. Je retiens un thème déja vu chez haneke, il prend le spectateur comme témoin impuissant de sa démonstration comme dans Funny games et il l'enfonce dans les arcanes de sa réflexion et de sa souffrance mémorielle comme dans ce film. Un autre thème récurrent est celui du sang comme symbole de la mort ou de l'autodestruction ( la pianiste , le ruban blanc),et du rituel punitif.