Comédie qui pleure
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C'est un regard bien connu, à la fois tendre et caustique, que Woody Allen pose sur le Hollywood des années 1930. L'histoire qu'il narre est celle de Bobby, un jeune juif new-yorkais à l'avenir encore incertain, réservé, désoeuvré et parfois exaspéré par sa famille. Il débarque à Los Angeles avec l'espoir secret d'user des relations de son oncle, célèbre agent de stars, pour se faire une place désirable sous le soleil californien. La trappe allénienne, si typique, se referme sur lui au moment où il tombe sous le charme de l'assistante de son oncle, sans savoir qu'elle fait également office de maîtresse...
Scénariste et réalisateur, Woody Allen s'appuie avec légèreté sur ce triangle amoureux peu commode ; il le sonde dans l'éveil et l'espoir autant que dans le doute et le renoncement, expérimentant des tonalités tantôt douces, tantôt amères. Contrairement à ce que l'on aurait pu craindre, Café Society est plus qu'un énième bégaiement du cinéma allénien. On y retrouve certes les quiproquos, penchants psychanalytiques et tirades fusantes ayant fait la renommée de l'inusable Woody, mais on y entrevoit surtout quelque chose de délicieusement rafraîchissant : une famille dépareillée des plus improbables, une séquence hilarante impliquant une néo-prostituée, une conversation inspirée sur la religion, une romance attachante et habilement scénarisée entre Jesse Eisenberg et Kristen Stewart... De quoi rendre cette comédie annuelle presque indispensable.
Créée
le 23 mars 2017
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