Camille redouble par LLectrice
Un film qui a tout pour être sympathique, mettant en scène une brochette de gens géniaux (qui ne rêverait pas d'avoir Michel Vuillermoz pour papa, Yolande Moreau pour maman, et Denis Podalydès pour prof de physique ? de tourner des séries Z pour Riad Sattouf ?), proposant une BO accrocheuse (le fameux 99 Luftballoons de Nena...), mais qui se dégonfle, à l'image des Luftballoons suscités, au fur et à mesure... C'est dommage !
L'idée, on l'admet d'emblée, n'a rien d'original : un retour dans le passé permettra à l'héroïne de prendre un nouveau départ. Oui, mais... à peu de choses près, elle accomplit exactement les mêmes actions que celles qu'elle a déjà vécues. Quel intérêt, alors ?
De plus, l'intrigue se concentre sur l'histoire d'amour assez énervante entre Noémie Lvovsky et son mec. On en a vite assez de ce jeu du chat et de la souris. Il y aurait eu plein d'idées plus marrantes à utiliser, on aurait aimé plus de gags en lien avec les années 80. Même le lycée où évolue l'héroïne reste un décor peu exploité, on a l'impression que Sattouf a soufflé les meilleurs gags à la réalisatrice, d'ailleurs il lui a même refilé pour l'occasion Vincent Lacoste des Beaux gosses...
Tout ça donne un effet assez foutraque et bizarroïde au film, mais surtout une lenteur qui provoque inexorablement l'ennui du spectateur.
Bref, je comprends mieux pourquoi le film n'a rien reçu aux Césars. A la limite, ils auraient pu récompenser la photo, très sympa.