Remarqué à Cannes (où il a reçu le prix de la mise en scène à un certain regard) et à Deauville, "Captain Fantastic" nous raconte l'histoire d'une utopie familiale, mettant en avant le savoir, la culture et l'exercice physique au milieu de la forêt, qui explose à la mort de la mère de cette famille.
Ouvertement politique, le film évoque, enrobé dans une esthétique plus légère, le cinéma politique post 68. Ici, on mets en avant les valeurs de Platon, Thoreau, Marx ou Noam Chomsky (dont l'anniversaire remplace noël pour cette famille) qui se retrouve opposé à "l'american way of life". Si ces mise en avant philosophiques sont parfois maladroits, on ne peut pas en vouloir au film de tenté. Le voyage de la famille pour aller à l'enterrement de la mère est alors bouleversé par les rencontres mettant en avant la différence entre leur monde et celui qui les entoure. Que ce soit la rencontre entre l'ainé et une jeune fille, ou la famille de la soeur de la mère, chaque rencontre mets en avant les différences et les avantage de l'utopie crée par les parents. De ce fait, le film jouit d'un charme certain, portant le film vers une liberté évidente, du moins au niveau du scénario, permettant de passer un moment léger mais touchant (notamment le final).
Pour ce qui est de la mise en scène, on est dans du pur cinéma indé américain, avec son lot de personnages attachants, de voyage à travers le pays et de leçon assez évidente mais efficace. Bref, on a un peu de mal à comprendre le prix reçu par le film tant le film s'ancre dans un mouvement dont il ne sort jamais.
Côté acteurs, Viggo Mortensen est, comme d'habitude, excellent, tandis que le casting d'enfants est des plus attachants, chacun ayant son caractère et sa spécificité. Le reste du casting est sympathique mais trop peu présent pour marqué d'une manière ou d'une autre.
Au final, "Captain Fantastic" est un petit film indépendant comme on en voit régulièrement depuis 10 ans, tirant vers le feel good movie, qui profite d'un texte politique interessant mais maladroit. Un joli film en somme.

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le 14 oct. 2016

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Quintin Leneveu

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