Dans ce film, tout est mis en œuvre pour qu’on se retrouve toujours tiraillé entre deux choix, est ce que ce film est une comédie ou un drame ? La vie en autarcie ou la surconsommation ? Cependant, la vision des choses ne reste pas si manichéenne au cours des deux heures que durent le film, mais nous avons un film sans prise de partie ce qui permet de se faire sa propre opinion.
Dans un coin reculé des États-Unis, une famille vit dans un petit nid douillet confectionné par leurs soins, où tout se cherche et s’apprend à la force des mains et de technique d’équipe. Leur vie quotidienne basé sur entrainement physique, chasse, lecture de physique quantique ou écrit sociologique se voit chambouler pour Ben et ses 6 enfants aux prénoms les plus originaux possibles lorsqu’ils apprennent le décès de la personne qu’ils chérissent le plus, la femme de Ben et mère. C’est alors que commence ce voyage dans l’inconnu pour tous les enfants dans un monde aussi éloigné du leur et de leurs habitudes de consommation.
La petite Zaja illustre parfaitement le fait que toute la famille est perdue se promenant avec sa tête de lynx sur la tête ou son masque à gaz et passant son temps à se questionner sur ce monde qui lui est étranger. Les enfants ont beau connaître les différents amendements américains par cœur sont incapable de se fondre dans la masse de ce monde au contre-courant de leur modèle de vie avec des codes qui malheureusement ne se trouvent pas dans des livres. Ce film n’est pas que tout noir ou tout blanc mais nous permet de nous questionner sur nos modes de vie et notre société.


Cette fable reste comme un des plus beaux films de cette année qui nous captive tout le long par son énergie, ses rebondissements, ses traits d’humour acide…


La prestation des enfants et de Viggo Mortensen est juste parfaite, portée par une photographie sublime et une B.O sans fausse note (notamment cette reprise acoustique de Sweet Child O Mine des Guns N Roses). Même si le film reste un poil long avec des constructions de personnage alambiqué pour expliquer leur perte de repère (cf. Le personnage de Rellian).
Captain Fantastic amène un vent de fraicheur tout en faisant réfléchir et rire la salle. Du tout bon.

Brandon_Sylvestre
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 1 nov. 2016

Critique lue 290 fois

1 j'aime

Critique lue 290 fois

1

D'autres avis sur Captain Fantastic

Captain Fantastic
Fiuza
5

Viggo e(s)t Bo

Le réalisateur du film a t-il vu Vie Sauvage de Cedric Kahn ? En tous les cas il le devrait peut-être car, si ce dernier n'est pas un chef d'œuvre, il a le mérite d'être brutalement descriptif et...

le 13 oct. 2016

146 j'aime

9

Captain Fantastic
Vincent-Ruozzi
7

The Goodfather

Ben vit avec ses six enfants au fin fond d’une forêt luxuriante du Nord-Ouest des États-Unis. Leur journée est rythmée par des entraînements physiques intensifs et de longues lectures sur des sujets...

le 23 oct. 2016

125 j'aime

6

Captain Fantastic
Velvetman
7

Culture Freaks

Aussi difficile que cela puisse paraître, Matt Ross arrive parfaitement à se sortir du piège idéologique que pouvait lui imposer un film tel que Captain Fantastic. Le film, d’ailleurs, fait l’effet...

le 14 oct. 2016

125 j'aime

3

Du même critique

Captain Fantastic
Brandon_Sylvestre
8

Promenons-nous dans les bois

Dans ce film, tout est mis en œuvre pour qu’on se retrouve toujours tiraillé entre deux choix, est ce que ce film est une comédie ou un drame ? La vie en autarcie ou la surconsommation ? Cependant,...

le 1 nov. 2016

1 j'aime

The Lobster
Brandon_Sylvestre
3

Film sans queue (de homard) ni tête

Quel dommage! Le film à première vue se veut authentique avec un synopsis original. Mais des lenteurs, des raccourcis et des non-sens plongent ce film dans un marasme absurde auquel il ne peut...

le 6 oct. 2016

1 j'aime