Carnets de voyage par filmsenvrac
Titre original: The Motorcycle Diaries (Film brésilien, chilien, américain, péruvien, argentin)
résumé: En janvier 1952, deux jeunes amis argentins débutent un voyage à moto de plusieurs milliers de kilomètres, ayant pour but de faire le tour de l'amérique du sud, et pourquoi pas, d'y dégoter au passage quelques aventures d'un soir. Alberto Granado et Ernesto Guevara de la Serna partent donc, à toute allure sur leur bolide, laissant leur trace sur la route, trace qui sera d'ailleurs presque sûrement effacée par le prochain véhicule qui passera. Mais voilà, au bout d'un bon nombre de kilomètres parcourus, leur moto rend l'âme, et les voilà condamnés à continuer leur périple par des moyens les rapprochant beaucoup plus de la vérité du monde (marche à pied, auto-stop, radeau, ...). Cette deuxième partie du voyage va les bouleverser à jamais, et en particulier Ernesto, qui deviendra bien après l'une des icônes de la révolution cubaine, et sera plus connu sous le nom du "Che".
casting:
Gael Garcia Bernal: Ernesto Guevara
Rodrigo De la Serna: Alberto Granado
Mercedes Morán: Celia de la Serna
critique:
La cinéma biographique est, à mon sens, l'un des plus compliqué à réaliser, car même s'il ne nécessite souvent que très peu d'effets spéciaux, il se pose à chaque fois la question de la fidélité avec laquelle on va retranscrire la vie de la-dites personne. Et dans le cas d'un personnage véhiculant une forte idéologie, comme c'est le cas ici, se pose en plus la question de savoir de qu'elle manière cette biographie va être racontée. Doit on mettre en avant l'idéologie prônée, ou au contraire s'en démarquer? Et là, force est de constater qu'en s'attaquant à la biographie de Ernesto "Che" Guevara, le choix de Walter Salles était le meilleur qu'il pouvait faire, puisqu'il a choisit de présenter son film comme un road-movie, le voyage de deux amis à travers l'amérique du sud, de telle façon qu'on pourrait complètement oublier que c'est le futur "Che" qui est joué devant nous, et qui plus est avec brio, par Gael Garcia Bernal.
C'est donc un film sans aucune arrière-pensée militante que l'on a devant les yeux, mettant certes l'accent sur certains problèmes qui existaient alors (et existant malheureusement encore pour la plupart), mais qui ne cherche à aucun moment à justifier les actes futurs (bien connus) du "Che". Film humaniste, donc, de part les tristes réalités qu'il dénonce, mais cependant neutre du point de vue des idéologies politiques. Saluons aussi au passage la prestation des deux acteurs principaux, qui délivrent ici un jeu d'une très bonne crédibilité, et surtout d'une bonne constance, puisque 'aucune erreur de jeu n'est à remarquer de leur part (ou alors, signalez les moi).
laIl est à noter aussi les magnifiques paysages dignes de cartes postales montrés au long de ce film qui donnent des envies de voyage, avec de longs moment presque silencieux, juste consacrés à découvrir la beauté de tous ces pays d'amérique du sud, à travers notre petit écran. Ces paysages sont de plus mis en valeur par Walter Salles, qui leur donne un grande importance dans ce film, de part sa manière de filmer, leur décernant comme un rôle à part entière.
En conclusion, ce film a été réalisé de manière très habile, de sorte que tout le monde prenne plaisir à le voir, même les plus farouches opposants à la révolution cubaine, et est qui plus est agrémenté de décors somptueux, jouant pour une bonne part dans sa très photographie. On ressort de ce film comme envoûtés, et avec une seule envie: partir voyager à travers le monde (avec comme premier point d'atterrissage, l'amérique du sud, bien sûr)
critique écrite par Tagazok
ma note: 16/20