Two Lovers
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
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le 13 janv. 2016
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Tiens, tiens, un film que je n'ai pas encore vu et qui n'a pas l'air d'une grosse bouse passe à la TV, qui commence à s'encrasser de ne jamais servir. C'est donc l'occasion de découvrir Carol, un film qui, ma foi, n'avait éveillé en moi aucune attente particulière. Mais il y a Cate Blanchett, alors rien que pour ça, je pars un minimum enthousiaste.
Mal m'en a pris, car je me suis emmerdée comme un rat crevé, hormis dans le dernier quart du film où les personnages revêtent un peu plus de complexité, sinon, le reste est aussi lisse qu'une vieille commédienne liftée.
Les dialogues sont d'une fadeur accablante, jamais intelligents ni réalistes. Le premier déjeuner entre les deux femmes est un comble de platitude, lors duquel Cate Blanchett cabotine et Rooney Mara se contente de la regarder avec des yeux exorbités. Et cela se poursuit pendant tout le film, où jamais rien ne me convainc de l'amour entre ces deux femmes, où je n'ai jamais vu une quelconque trace de passion, qui devrait se dégager pourtant, étant donné la situation, l'interdit, la fuite en avant...! Non, ça minaude et ça enchaîne des plans, il faut le dire, pas trop mal filmés, mais je m'en carre de l'esthétique dans une histoire d'amour, je veux des sentiments bon sang!
Leur escapade est très mal réalisée, et surtout, elle sent le toc. Ça passe d'une ville à l'autre, ça fait 2-3 galipettes sous la couette, quelques elipses, et that's all. Cela aurait pourant été le prétexte à la fougue, à un sentiment de liberté, au questionnement. Mais non, c'est tout plat et ça ne fait pas de vagues. Certes, nous comprennons bien que ça se veuille sobre, mais du coup, ça a vidé ces scènes de leur essence dont je ne retiens qu'une photographie assez réussie, mais inutile au propos.
Alors oui, il faut bien convenir que le film illustre pas trop mal l'image de la femme objet, indissociable du rôle de mère dans la haute société, et que Cate Blanchett nous livre une superbe scène, chez l'avocat, lorsqu'elle choisit sa liberté, mais c'est en vérité le seul moment qui a retenu mon attention et lors duquel j'ai ressenti un peu d'empathie pour ces personnages caricaturaux et trop lisses pour êtres vrais.
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Créée
le 26 nov. 2019
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