Distrayant, mais un peu planplan. La comédienne principale (Chloë Grace Moretz, mais si vous savez... HitGirl) n'est pas hyper convaincante dans le rôle de Carrie. On sent qu'il y avait une volonté de la rendre plus "réaliste" que Carrie jouée par Sissy Spacek, mais... y'a pas à dire entre les deux, Spacek était carrément plus magnétique, hypnotique, flippante, fragile, et sur le fil.
On l'a vendu comme une réadaptation du livre de King et non comme un remake de De Palma, au final... j'ai pas vu de différence (il faudrait peut-être que je revois le De Palma pour mieux me rendre compte.
Du coup, effet de surprise à plat, une Carrie moins charismatique, on est pas loin de l'ennui en regardant ce film.
Surtout, que la réalisatrice n'y va pas de main morte avec les caricatures : les méchants sont bruns, toujours vêtus de noir, se roulent des pelles sur les capots des voitures, agissent dans l'obscurité. Les gentils sont blonds, vêtus de clair, et s'aiment d'un amour sincère et mignon.
Sans compter que ce sont tous des bombes dans ce lycée ! On dirait que le casting a été passé dans une agence de mannequin !
Bref.
Manque de réalisme total alors que le propos semblait vouloir rendre l'histoire plus concrète, plus plausible.
On ajoute à ça la mode du numérique, avec les flots de sang que Carrie se reçoit sur la gueule et qui font tellement faux qu'on y croit pas vraiment.
Reste : Julianne Moore dans le rôle de la mère. Excellente. Flippante. Crédible. Plus réaliste et du coup plus marquante que celle du film de De Palma. Excellente Julianne Moore ! (La première scène du film est très bonne !)
Autre point positif : l'insertion des nouvelles technologies, forcément. Humiliation de Carrie dans les douches, qui est rapidement diffusée sur le Net. C'est traité avec naturel et simplicité. Et c'est marquant et fort, insidieux et brutal comme doivent l'être ce genre de choses.
Voilà.
Donc, un divertissement, mais sans plus.
Tant pis.