Pour aborder le cas de Carrie, il faudrait que je vous fasse une analyse en détail façon école de cinéma afin de vous faire comprendre l’impact de ce film. Mais pour éviter d’être trop lourd, je vais aborder ce film sous la forme d’une critique plus classique


Première adaptation au cinéma du premier écrit de Stephen King. Elle laissa augurer le meilleur qui ne viendra hélas que sporadiquement. L’exercice de l’adaptation est toujours compliqué. Faut-il suivre l’oeuvre à la ligne ou à la virgule près, ou faut-il par moment s’en échapper ?


Brian De Palma et son scénariste décidèrent dans un premier temps de s’écarter du roman. Non pas dans son histoire, mais dans sa construction beaucoup plus linéaire. Le ton du roman est là, mais quand il en était besoin, le réalisateur a su s’écarter du roman.


Mais parler de ce réalisateur c’est aussi de parler de sa réalisation si particulière. Entre la gestion des lumières des gros plans des travellings, plongée et contre-plongée la panoplie complète y passe. Malgré le faible budget et l’intérêt très frais des studios pour cette adaptation, Brian De Palma y met tout son corps et toutes ses idées pour offrir sa vision de l’horreur.


De Palma va jouer sur la psychologie et la force des images. Ainsi, il propose de nombreux moments de bonheur pour Carrie contre balancés immédiatement par des scènes très dures ou des lieux d’une grande tristesse. La maison où elle vit ainsi que sa mère très violente dans sa manière de parler ou de se comporter en est le parfait exemple. Ces lieux couplés à des personnages décidés à l’humilier, la font sombrer dans la folie destructrice qui nous amènera à la scène du bal.


Pour rendre tous ces personnages intéressants et crédibles, il fallait de bon interprète. Le casting est tout simplement époustouflant, aucune fausse note et des acteurs à fond dans leur rôle. Notamment Sissy Spacek en Carrie et Piper Laurie qui joue le rôle de la mère castratrice et fanatique à faire frémir.


Entouré d’une formidable équipe de tournage, Brian De Palma nous offre un film à la musique envoûtante, à la photographie magnifique à la réalisation étudier, bref à un classique instantané.

deephurt
10
Écrit par

Créée

le 15 avr. 2015

Critique lue 363 fois

1 j'aime

deephurt

Écrit par

Critique lue 363 fois

1

D'autres avis sur Carrie au bal du diable

Carrie au bal du diable
Richard_Grayson
8

Il est pas Carrie, il est pas rond, il est ovale l'trou d'balle du diable

Dans la plâtrée de moulasses qui squattent les bahuts, il suffit de tourner la tête pour apercevoir dans le fond de la classe celles qui ne sont pas atteintes par le syndrome de la roulure de...

le 2 mai 2015

60 j'aime

12

Carrie au bal du diable
slowpress
10

If you want some terror, take Carrie to the prom

Ceux qui me suivent depuis un moment savent que je m'intéresse de près à la figure de la femme dans les films d'horreur : le genre dans le genre comme dirait Superjèr. (Ceux qui ne le savent pas le...

le 22 oct. 2014

57 j'aime

12

Carrie au bal du diable
Charlotte-Bad
8

Malsain .

"Carrie" n'est pas un film d'horreur comme on l'entend de partout . En fait, il est bien plus que cela. Rien de moins que la meilleure adaptation d'un roman de Stephen King. Un mélodrame fantastique...

le 16 juin 2012

49 j'aime

1

Du même critique

Dolores Claiborne
deephurt
9

Drame introspectif

Adapter le roman Dolores Claiborne était chose très difficile, voir impossible. En effet, c’est avant tout une histoire introspective sans réelle trame et intrigue. L’exercice semblait impossible et...

le 15 avr. 2015

5 j'aime

Cannibal Holocaust
deephurt
10

Critique de Cannibal Holocaust par deephurt

L'histoire, la genèse et toute la mythologie qui entoure le film est telle qu'il faudrait lui consacré un dossier pour en faire le tour. Ce qu'on peut dire de manière rapide est qu'il fut l'un des...

le 10 oct. 2010

5 j'aime

1