Cars - Quatre Roues
6.1
Cars - Quatre Roues

Long-métrage d'animation de John Lasseter et Joe Ranft (2006)

La vie n’est pas une longue route tranquille.

Après avoir fait des films mettant en scène des jouets, des insectes, des monstres, des poissons puis des super-héros, Pixar décide de s’attaquer au monde de l’automobile avec son septième long-métrage. La personne chargé de mettre en œuvre ce projet est bien sur… John Lasseter, déjà réalisateur de 3 longs-métrages pour le Studio à la Lampe.


Après avoir réalisé Toy Story 2, le réalisateur décide de prendre une longue pause et entreprend un tour en camping-car de la côte Est à la côte Ouest, ces trajets lui serviront par la suite, notamment pour les « décors sauvages » du film. Cette passion de l’automobile lui vient de quand il était enfant puisque son père travaillait chez Chevrolet. L’histoire et le scénario, il eut plus de mal à l’imaginer puisque c’est finalement en regardant un reportage sur la construction des autoroutes aux Etats-Unis qui l’eut l’idée de parler des conséquences que ces constructions ont pu engendrer, notamment pour les petites villes.


Avant de le revoir, j’avais quelques a priori, j’avais peur de le trouver trop enfantin et ennuyeux mais force est de constater que je me suis trompé, déjà dès la scène d’ouverture j’ai tout de suite adhéré au film et à son ambiance. Pourtant je ne suis pas spécialement fan d’automobile (j’y connais même presque rien) mais les courses ont réussi à me tenir en haleine l


a première notamment lorsque Flash crève (deux pneus), je voulais à tout prix qu’il franchisse la ligne d’arrivée avant les deux autres (pourtant j’ai vu le film donc je sais ce qui se passe, mais j’y croyais quand même !).


Un autre sujet du film qui m’a bien plu c’est le fait qu’on assiste un peu « à la chute du héros », qui entame sa « rédemption » pour changer et devenir une meilleure personne (ou voiture). Bref vous l’aurez compris que même du point de vue scénaristique ce film est une réussite.
Pour ce qui est des graphismes, inutile de dire que Pixar a une longueur d’avance à l’époque sur tout le monde, même Disney (la boite par qui ils se feront racheter un peu plus tard, notamment lorsqu’on voit le résultat de Chicken Little sorti quelques mois avant…). Une nouvelle fois subjugué par leur sens du détail, que ce soit l’aspect chrome des voitures pour leur donner plus de brillance, mais aussi les décors naturels comme lorsque Flash et Sally roulent ensemble en sinuant de magnifiques petites routes. Je pourrais également citer la scène où Sally éclabousse Flash avec une flaque d’eau, le rendu de l’eau (et notamment des gouttes) est juste époustouflant de réalisme.
Que dire aussi de la petite ville de Radiator Springs qui dégage une certaine aura je trouve et qui rend hommage aux petites villes de passage des années 60-70. Un autre atout du film réside dans sa qualité de personnages, tous uniques du point de vue du design et de leur caractère, c’est d’ailleurs ce qui rend la petite ville de Radiator Springs si attachante, mais je sois dire que ma préférence va à Fillmore (à chaque fois qu’il ouvre la bouche il me fait rire !, je salue donc son doubleur VF Pascal Sellem pour son excellent travail) et à la paire Luigi-Guido, fans inconditionnels de Ferrari. Je n’oublie pas bien sûr Flash, principal protagoniste du film, bien que plutôt atypique, j’ai tout de suite eu de la sympathie pour lui malgré son côté arrogant du début du film, puisqu’il sort des sentiers battus. Ma sympathie à son égard est surement dû à l’excellent doublage de Guillaume Canet qui donne vraiment vie au personnage et le rend très attachant.


La course finale est très belle et c’est de là que vient l’une des morales du film, à savoir qu’il vaut mieux être un bon perdant plutôt qu’un mauvais gagnant. Même si certains peuvent trouver « too-much » le fait qu’il s’arrête à quelques mètres de la ligne, je vous rappelle qu’au début du film, Flash n’a pas d’ami et lorsqu’il aperçoit le King sur l’écran géant, il revoit exactement ce qu’il avait vu avec Doc Hudson, surtout que ce dernier lui a dit qu’il a était abandonné de tous après son accident. Et donc il ne souhaite pas reproduire la même erreur et a envie de donner une fin digne de ce nom à son idole. L’humour de Martin peut-être perçu comme étant lourd, et parfois enfantin mais personnellement il ne m’a pas plus dérangé que ça, par contre il y a quelque chose que je n’ai pas compris c’est pourquoi Sally reste à Radiator Springs pour regarder la course alors que tout le monde sauf Lizzie et Red sont partis. Enfin bon, ce n’est pas non plus gravissime mais j’aimerais juste savoir pourquoi.


Parlons bien, parlons musique. Sans sa musique, ce film ne serait pas le même, que ce soit la composition de Randy Newman ou les chansons mêlant à la fois la country, le rock et la soul qui se fondent magnifiquement dans le film comme l’excellente « Life is a Highway » de Rascal Flatts.
Vous l’aurez compris, j’attendais une baisse de niveau de Pixar, je ne l’ai (pour l’heure) toujours pas vu. Le studio continue son sans-faute avec brio. Même si ce film est considéré comme certains comme étant le premier « raté » du studio (il n’a par exemple pas remporté l’Oscar du meilleur long-métrage d’animation) ou ayant été fait dans l’unique but de vendre des produits dérivés, je le considère personnellement comme étant « sous-côté » injustement, il mérite donc à mon sens une meilleure reconnaissance.


Bref le sans-faute continue pour les studios Pixar !

Oromis
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Pixar : Le Studio à la Lampe, Ma Collection de Blu-Ray, Mes Films vus en 2017 !!, Les meilleurs films d'animation Pixar et Le Saviez-Vous ?? (Version Pixar)

Créée

le 19 mai 2017

Critique lue 887 fois

18 j'aime

1 commentaire

Oromis

Écrit par

Critique lue 887 fois

18
1

D'autres avis sur Cars - Quatre Roues

Cars - Quatre Roues
Gand-Alf
6

Flash McQueen, roi du circuit.

Avant d'être une monumentale machine à fric grâce à un marchandising toujours omniprésent (petites voitures + petits garçons = flouze), "Cars" trouve une bonne partie de son inspiration d'un...

le 6 janv. 2015

30 j'aime

5

Cars - Quatre Roues
SUNSELESS
5

À l'époque on ne cherchait pas à gagner du temps, on prenait le temps.

(spoil inside) Cars, une belle propagande, une très belle propagande même avec tout plein de belles valeurs. Pour résumer: Construire des autoroutes c'est pas bien, surtout lorsque cela entraine la...

le 22 juil. 2011

27 j'aime

35

Cars - Quatre Roues
Walter-Mouse
7

Une pub pour jouets mais une bonne pub pour jouets

7 ans après Toy Story 2, John Lasseter revient à la réalisation pour mettre en images la nouvelle production Disney-Pixar, Cars: Quatre Roues. Et le résultat est en demi-teinte. Si commercialement,...

le 4 mars 2016

24 j'aime

17

Du même critique

Ratatouille
Oromis
10

Pixar se met à table !!

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’idée du projet de Ratatouille n’a pas émergé de la tête de Brad Bird, mais vient de Jan Pinkava. Même si son nom ne vous dit rien, ce n’est pas un...

le 22 juin 2017

42 j'aime

29

Les Indestructibles
Oromis
10

Une Famille Formidable.

Les Indestructibles, sixième long -métrage des Studios Pixar, est le premier des Studios Pixar à mettre en scène des humains et plus particulièrement : des super-héros. Ce film doit beaucoup à Brad...

le 3 mars 2017

33 j'aime

4

Là-haut
Oromis
10

Pixar est Là-Haut.

Dixième film pour le studio, le droit à l’erreur est interdit pour les studios Pixar. Et pourtant ces derniers se lancent un drôle de défi : réaliser un film où le protagoniste est âge de 78 ans...

le 6 sept. 2017

27 j'aime

6