Après plus de vingt ans de mariage, Maria, universitaire naturelle et posée (Chiara Mastroianni), connaît des aventures extra-conjugales, notamment, pour l'heure, avec un de ses étudiants en histoire du droit. En lisant ses textos, Richard, son mari nonchalant, voire un tantinet taciturne (Benjamin Biolay), en prend connaissance, d'où il découle une scène conjugale aussi docte que burlesque. Il en ressort que Maria décide de passer la nuit dans la chambre d'hôtel d'en face, donnant sur leur appartement. C'est là que tout s'enclenche sur un mode irréel. Désireuse de faire un point sur son existence, Maria cohabite avec la représentation de Richard jeune qui lui fait la leçon sur ses nombreux adultères (Vincent Lacoste), avant que déboulent sa mère, ses amants en bande, ainsi qu'Irène, l'ancienne professeur de piano de Richard, avec qui il a eu une relation lors de son adolescence, jusqu'à son mariage avec ladite Maria. Cette apparition se fait sous la forme qu'elle avait à leur rupture, Irène formulant doucement son envie de renouer avec son amour d'antan (Camille Cottin). Aussi se rend-elle chez le Richard d'aujourd'hui, avec l'apparence d'avant. Et elles se rendent chez l'Irène d'aujourd'hui, en baie de Somme, qui relativise la gravité de la situation (Carole Bouquet). Le reste et la chute, si le terme n'est pas trop fort, s'avèrent tout aussi déjantés.
Ce n'est pas un mal, car, si ce film m'est apparu passablement barré, il s'inscrit dans une sorte de vaudeville irréel fort drôle et divertissant. J'y ai passé un bon moment.
Il se passe rue Delambre, à Paris, au niveau de la sortie du cinéma où je suis allé le voir.