Il faut bien reconnaître que le sujet avait de quoi attiser notre curiosité, mais au final...

On ne va pas se voiler la face, avec Oren Peli en guise de scénariste et producteur, à qui l’on doit l’exécrable saga Paranormal Activity 1, 2, 3 & 4 (2007/2010/2011/2012), il n’y avait visiblement rien à attendre venant de lui (le seul aujourd’hui à être capable de mettre sur pied des bouses au budget infinitésimal et qui parviennent malgré tout à rapporter des millions au box-office, si ce n’est pas désolant !). Pourtant, il faut bien reconnaître que le sujet avait de quoi attiser notre curiosité (surtout pour nous, Européens qui ont vécus de près ou de loin cette catastrophe du 26 avril 1986). L’idée de voir des touristes faire du « tourisme extrême » dans la ville fantôme de Pripyat (qui hébergeait les employés de la centrale de Tchernobyl), il y avait vraiment matière à en faire un bon film d’angoisse. Mais hélas, on déchante très vite à la vue du faible potentiel du film où il ne se passe pas grand-chose au cœur de ce pseudo film horrifique qui peine à atteindre les 90 minutes. Pour tout amateur d’"urbex" (Urban Exploration) qui se respecte (et dont je fais partie), l’idée de voir un film se dérouler au sein de Pripyat avait quelque chose d’excitant, mais à la vue des grotesques reconstitutions auxquelles on a eu droit, on s’avoue très rapidement déçu (malgré la reconstitution de la fameuse grande roue de Prypiat (encore debout à l'heure d'aujourd'hui et ce, 26 ans après le drame), le reste des décors s’avèrent finalement très pauvre), le tournage ayant eu lieu, non pas à Pripyat mais dans les villes de Belgrade (Serbie) et de Budapest (Hongrie), saupoudré le tout d’une grosse couche de brouillard histoire de masquer le fond du paysage (et avoir eu l’idée de mettre les protagonistes au sein même de la centrale nucléaire, on atteint ici le paroxysme du ridicule !). Malgré le potentiel qu’avaient entre leurs mains Oren Peli & Bradley Parker (dont c’est le premier long-métrage), on ne comprend vraiment pas pourquoi ce film a pu bénéficier d’une exploitation en salles au lieu d’une sortie en DTV. On pourra toujours saluer le fait que le procédé du "found-footage" cher à Oren Peli a été peu utilisé au profit d’une mise en scène classique.

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le 23 juil. 2012

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RENGER

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