Zéro nuance de désir

Il y a des livres et des films que je sais ne pas etre faits pour moi, soit parce que c'est pas mon style, soit parce que je SAIS que ça va etre naze, globalement. Exemple avec les "Twilight" que je ne vais pas me fader pour la gloire, je sais très bien que je vais pas apprécier, donc je m'economise du temps perdu et une critique négative.

C'est ce que je me disais pour cette adaptation d'une saga à succès (qui ne rime pas automatiquement avec qualité, soyons honnêtes) dont je ne prise pas le style et dont je ne fait pas partie du public visé (notez que je n'ai pas dénigré celles qui ont aimé cet ersatz de roman erotique).
Mais bon, un dimanche soir, en jouant en même temps à Clash of clans sur ma tablette, je me suis dit que ça serait peut etre moins mauvais que ce que je l'imaginais à défaut d'avoir une bonne surprise...

Eh bien non. Pourtant, vu le sujet, on serait en droit de ressentir un minimum d'excitation, de désir, de perversion soft, n'importe quoi qui provoquerait au moins des pensées lubriques, voire une demi-molle... Tu parles Charles, même un condamné du couloir de la mort qui n'aurait pas vu de femmes depuis des lustres n'aurait même pas un frisson du prépuce, alors de là à bander comme un taureau....

La faute à qui ? A un duo d'acteur qui ensemble n'atteignent même pas le charisme d'une limace sous alimentée du fin fond de la Creuse....
Le mec devrait dégager un magnétisme de vrai dominant, une aura virile, un regard de braise, bref donner envie de lâcher prise justement. Mais c'est raté sur toute la ligne, son jeu monolithique avec deux expressions faciales est risible.
La pucelle est plus irritante qu'autre chose, avec le même regard d'endormie congénitale qu'une Kristen Stewart, pas crédible pour un sou dans l'évolution de son jeu durant ces deux heures pénibles.

La faute à quoi ? A une mise en scène plate et mollassonne, sans relief ni moments forts, provoquant un ennui mortel sans que l'heure de pellicule n'ait été atteinte.
A un versant SM chic à peine esquissé alors que c'est le thème principal, très aseptisé et qui ne choquerait pas une grand mère du 17ème siècle. Sans compter qu'on ne voit pas un téton ni un poil pubien tout du long...

Comment être intéressé par le propos, à défaut d'être un tant soit peu emoustillé ? C'est vide ef chiant au possible, un fond de perversion traité sur la forme comme un téléfilm Hallmark, c'est dire le potentiel d'excitabilité...

Conclusion: continuer à me conformer à ce que je pense etre fait pour moi, et surtout à ce que je SAIS ne pas me convenir.