Ayant vu le premier il y a deux ans, il m'était difficilement concevable de penser que le deuxième volet pourrait présenter plus de défauts que son prédécesseur. Avec le temps, le film et les acteurs ne pouvaient que se bonifier. Et ce côté "plus sombre" annoncé par le titre pouvait peut-être enfin donner de la profondeur au film (oui, je me suis emballée quand même un peu).


Le souci de ce film, et même de toute l'histoire c'est sa crédibilité.
Comment une femme comme Anastasia, intelligente (montrée comme), indépendante, bienveillante, drôle (on suppose qu'elle a de l'humour plus qu'elle ne le montre) et avec un passé familial tout à fait standard, peut tomber amoureuse d'un type comme Grey ?


Dans ce deuxième volet, l'alchimie qui pouvait à la limite existe sur le premier (découverte, tensions sexuelles, premier baiser, première fois...) disparaît complètement. Jamie Dornan devait être en réa le reste du temps tellement il parait éteint sur l'écran (le type doit balancer 3-4 répliques max) et nous envoie des sourires d'une niaiserie sans nom mettant le spectateur extrêmement mal à l'aise. Les scènes de culotte arrivent comme un cheveux sur la soupe et on tangue entre l'amour cul-cul (sans tape tape) et les scènes à la limite du porno (à la façon dont s'est présenté hein, calmez-vous je n'ai pas été choquée outre mesure).


Pendant 2h, le spectateur s'ennuie à découvrir la vie morne d'un couple pas crédible, entre bal masqué (oh hé oh hé), bateau de luxe (filmé sous touuuus les angles pour rentabiliser la loc), bar de vieux et ennui dans le salon. Tout ça accompagné d'une musique sortie tout droit du TOP50 là uniquement pour vendre des albums sur iTunes.


La pauvre Kim Basinger joue un rôle difficile et passe l'ensemble de ses scènes à se faire humilier par les autres personnages. En espérant pour elle qu'elle leur foute un peu la misère dans le 3ème car merde, c'est Basinger quand même.
Ne comptez pas revoir les parents d'Anatasia. Ces acteurs ont du être oubliés sur le plateau de tournage du premier opus.


Cinquante nuances plus sombres arrive presque à nous faire regretter le premier (heu hein qu'est-ce que je dis là ?). Je retiendrai malgré tout une Dakota Johnson honnête et plutôt crédible (sans doute valorisé par l'inertie de Jamie Dornan et la nullité des autres acteurs) et une musique de Elfman simple mais captivante (si, si, fallait bien qu'il y ai un truc cool quand même). Les plans sont léchés mais on est loin de l'esthétisme qu'avait réussi à créer la première réal.

djanet
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le 10 févr. 2017

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djanet

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