Ce film, c'est comme un accouchement sans péridurale. Tu n'en vois pas la fin et t'as super mal.

Vous cherchez une histoire d'amour romantique ? Un thriller haletant ? Un drame larmoyant ? Une comédie détonante ? Un porno pas trop trash ? Et avec tout ceci, une dose de fantastique ?
Vous avez devant vous le film qu'il vous faut.


Un film d'une extraordinaire justesse à chaque instant.
Autant par son histoire romantique :
Rappelons le postulat de départ : Christian Grey, un richissime dominant narcissique sadique harceleur est intrigué par Anastasia Steel, une gourdasse rebelle sans personnalité.
À la fin du premier film, Ana quitte Christian. Elle lui avait demandé de la punir à coup de ceinture sans penser au fait que ça allait faire mal. Mais Ana revient dans ce second volet, plus amoureuse que jamais. Bien décidée à faire changer son homme et à le rendre doux et attentionné comme un agneau et tout ça, sans thérapie (comme ça arrive souvent dans la vraie vie). Ils vont tous les deux baiser de manière régulière, souvent parce qu'Ana demande, la coquine et parfois avec un jouet de la fameuse chambre de jeu (pas celle avec la xbox). Christian, je vous le dis de suite, c'est un spoiler pour tous ceux qui n'ont pas lu le livre, va finir par demander Ana en mariage. Oui, il a changé. Grâce à Ana, qui lui a appris à aimer. Quel couple épatant.


Que par son côté thriller psychologique :
Car dans ce volet, le scénario est plus poussé. Plus intense. Ici, nous rencontrerons une .... Gamine qui a visiblement l'âge d'être la fille de Christian mais qui est en réalité une ancienne soumise à la psychologie travaillée. Après sa rupture avec Christian, elle s'est mariée mais son mari est mort et elle aurait donc tenté de ... Se suicider ? Deux jours avant d'adresser la parole à Ana semble-t-il. On apprendra qu'elle est jalouse de la relation que cette dernière entretient avec Christian et elle tentera de la tuer. Mais en bonne soumise, elle obéit aveuglément à Christian (qui vient lui caresser les cheveux comme un chien bien dressé) et ne tue personne (dommage).
Mais nous aurons aussi à faire au patron d'Ana, un pervers sexuel jaloux de Christian. Qui tentera de violer Ana. (Nous le voyons d'ailleurs à la fin, dans l'ombre, cigarette au coin des lèvres, observant les fiancés de loin. Comme un assassin psychopathe. Ana attire les gens étranges).
Et nous verrons la dernière, Mrs Robinson. La fameuse éducatrice sexuelle de Christian. Une salope qui n'aura de cesse de répéter que Christian a besoin d'une soumise dans sa vie et pas d'une petite catin qui veut le changer.
Tous ces gens effrayants qui n'augurent rien de bon pour la suite sont les moteurs de cette intrigue pleine de rebondissement ! On ne se lasse pas de voir des péripéties aussi forcées que clichées dans un film en 2017 !


Le drame larmoyant :
Notamment le passé dramatique de Christian. Un enfant, fils d'une sale junkie (comme il n'en existe pas des millions), martyrisé par un de ses amants à coup de cigarette (Natascha Kampusch n'a qu'à bien se tenir) qui en veut tellement à sa mère qu'il essaie de dominer et de faire du mal à des femmes qui lui ressemblent ! Merci E.L James pour cette psychologie poussée et intense. J'avais une larme au coin de l'oeil en regardant les terribles flashback de Christian. (Je vais passer sur le fait que l'auteur et le réalisateur comparent une relation SM à une relation sadique et font donc croire au monde entier que le Dominant aime faire du mal à sa soumise, c'est un excellent message à faire passer aux jeunes, ça. Le SM, pour les connaisseurs, n'a rien à voir avec la douleur infligée à l'autre mais avec le rapport de domination/soumission.)
Sans compter le crash de l'hélicoptère ! J'ai raté la scène, je l'avoue. J'avais mal à la tête et en voyant cette scène, j'ai eu envie de vomir. Je suis sorti pour m'asperger le visage d'eau. Je ne peux donc pas vraiment en parler mais j'ai appris que tout le monde pleurait en croyant Christian mort, ça devait être horriblement dramatique. Je vous laisse imaginer. (Mais bon, quand je suis revenu, il couchait avec Ana, il avait l'air d'aller très bien).


Une comédie détonante :
Des dialogues subtiles et hilarants (la salle me l'a prouvé). Du genre "Je suis désolée, Christian." "C'est vrai ?" "Non" ou bien "C'est une pince pour les seins". Et des situations grotesques comme le serveur qui prend son temps pour ouvrir une bouteille de vin au restaurant. Ou bien la soumission de la tueuse psychopathe. Du véritable humour comme on en voit rarement de nos jours !


Un porno pas trop trash :
Là, vous serez comblé. Ici, aucune scène de cul. Tout est filmé de profil (on ne voit ni de minou, ni de kiki), les scènes de baise restent fixées sur le haut du corps des protagonistes. Bref, que du bonheur, vous pouvez même emmener vos enfants !


Et une dose de fantastique :
Parce que Christian revient d'un crash d'avion sans une égratignure, j'ai supposé qu'il devait avoir des super pouvoirs (comme Edward dans Twilight...) ! Ou bien cette jeune fille perturbée qui s'introduit dans des appartements super sécurisés et qui disparait quand on tourne la caméra ? Ne me faites pas croire qu'il n'y a pas un peu de magie derrière tout ça !


Je pense n'avoir oublié aucun point pertinent. Parce que dans ce film, vous allez trouver de tout et ça, c'est exceptionnel. 50 nuances plus sombres est une comédie, teintée de drame, un thriller fantastique mais avant tout, une magnifique histoire d'amour. Et j'espère que tous les prochains films prendront exemples sur celui-ci pour nous pondre des chef-d'oeuvre du même niveau !


En vérité, y'a rien à sauver. La réalisation est fade et sans intérêt et certaines scènes font mal aux yeux (l'hélicoptère ...). Les acteurs ne sont pas très bons, mais on ne peut pas leur en vouloir. La musique, je n'ai pas trop compris le "Danny Elfman" crédité au générique puisqu'il y a beaucoup de chansons (Rihanna et compagnie), toujours pendant les scènes de cul d'ailleurs. Comme s'il y avait une volonté d'atténuer la puissance de la scène d'amour. Le scénario est complètement à chier et les personnages n'ont aucune personnalité mais là, on partait d'un bouquin déjà très mauvais donc il était difficile de faire quelque chose de bien (mais pas impossible).
Bref, j'ai eu mal à la tête tout le long.

Créée

le 12 févr. 2017

Critique lue 893 fois

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Dreawren

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