Cloud Atlas est le théâtre d’une grosse compétition d’égos. Trois réalisateurs se tirent la bourre à coup de tout ce qui se fait de plus cher et ambitieux au cinéma : effets spéciaux, costumes, décors, maquillage, plans aériens, etc. Dans quel but ? Cette débauche d’énergie et de moyens pose question, bien que les réalisateurs semblent persuadés de livrer un film profondément philosophique et que leur volonté de marquer l’histoire du cinéma soit évidente.
Côté spectateur, l’expérience est intéressante, divertissante, satisfaisante et plutôt… drôle en fait ! Cloud Atlas se rapproche bien plus de la grosse farce que d’un monument de l’histoire du cinéma à la 2001 L’Odyssée de l’Espace. Et finalement, tant mieux ! Le film est agréable à regarder, haletant, très bien construit. Mais ce n’est vraiment pas le choc de cinéma annoncé. Alors trop d’ambition tue l’ambition et le trop-plein d’emphase nuit à la fraîcheur de l’ensemble. Dommage, mais on passe tout de même un chouette moment, rien de plus.