Cocktail est un de ces films qui respire l'insouciance des années 80, avec chemises amples, choucroutes capillaires et rocks délivrés de l'époque.
Alors quand le film démarre sur Wild Again de Starship, on ne peut que monter dans le bus avec Tom Cruise, alias Brian. A la recherche d'un boulot dans les plus hauts étages des plus hauts gratte-ciels new-yorkais, le jeune homme est loin de se douter que le bar du rez-de-chaussée n'attend plus que son talent. Il rencontre alors Doug -généralissime Bryan Brown - véritable dieu des comptoirs qui va lui apprendre que le métier de bar tender, c'est autre chose que de secouer des biberons devant les nanas.
Toujours sur fond d'une bande-son géniale, Brian devient alors l'artiste shaker en puissance de ces américains avides de spectacles, et le poète de ces jolis minois. Même si la suite vire en mélo-gnangan à la Dirty Dancing, le héros est vite comparé au Bel-Ami moderne: un Patrick Swayze du Mojito séducteur ces dames pour gravir les échelons du milieu financier. Le parallèle est vite fait entre ce monde-là, trompeur, et celui des comptoirs, qui propose certes un ailleurs, mais surtout un meilleur.
On n'attend pas une grande qualité technique d'un film comme Cocktail, mais le service est efficace et la boisson revigorante. Les dialogues s'enchaînent avec astuce, mes préférés se déclament en vers. Le feel-good en bonus, quant à lui, se réclame en verres.