Depuis son rachat par Disney, Pixar n'est plus tout à fait le même et cela transparaît à nouveau dans Coco : la bande-originale chantée, la morale familiale, le méchant très méchant, le ciblage marketing pour le marché américain... Beaucoup d'indices tendent à confirmer que le ver est déjà dans la pomme. L'écriture elle-même semble à bout de souffle, se contentant de recycler le folklore mexicain et de foncer à toute allure, en laissant de côté la créativité qui a fait les plus belles heures du studio. Et pourtant, une fois que l'on a dit ça, on ne peut pas nier l'évidence : un mélodrame pour enfants sur le thème de la mort, avec des personnages squelettiques et des références à Frida Kalho... Il n'y a que Pixar pour prendre encore ce genre de risques dans l'industrie cinématographique et il n'y a que Pixar pour le faire avec une telle maestria visuelle. Du coup, les optimistes verront le verre à moitié plein, tandis que les cyniques se diront peut-être que le scénario tire-larmes dont le studio nous gratifie une nouvelle fois, est devenu une formule un peu facile, permettant à Pixar de faire passer ses films pour les chefs-d'oeuvre qu'ils ne sont plus.