Mais qui est Coco?
Une petite vieille qui perd la mémoire, la fille d'un musicien qui a délaissé sa famille et d'une femme qui a dû lutter pour survivre en créant une société familiale de chaussures. Chaussures et musique pas de point commun si ce n'est que la musique est maintenant bannie de la famille. La faute à l'aïeul volage dit on.
Le problème c'est que la musique fait partie de la vie. Et peut être encore plus dans un village du Mexique. Le problème ici, a 7 ans environ et il s'appelle Miguel. Faut comprendre le petit bonhomme, la guitare ça le démange, et les chaussures, bon c'est bien, mais plus tard quoi.
Tout s'accélère quand un concours de guitare s'organise. Ce qu'il a essayé de dissimuler va malheureusement se dévoiler. Ca grand-mère qui tient la famille va voir rouge et le pauvre bouchon va se révolter du haut de ses 7 ans. Pas grand chose en faite il s'évapore quelques heures mais cela comme parfois malheureusement, va mal tourner.
C'est la journée des morts au Mexique et sa petite fugue va non seulement l'emmener de l'autre coté, du côté des morts mais l'empêcher de revenir.
Il va devoir trouver l'aide de sa famille défunte, des squelettes par nécessairement accueillants, et d'un pauvre bougre, une sorte de vagabond squelettique. Il va devoir se mesurer à la star des chanteurs mexicains, adulé de son vivant et dans la mort. Car le monde des morts n'est que le reflet du monde des vivants. Il a tout autant ses hierarchies, ses gloires, ses pauvres. Mais dans le film la mort est aussi et surtout un miroir de la vie plein de couleur de magie et de joie.
Est ce que Miguel va s'en sortir? Bien sûr. Et évidemment il ne pourra pas le faire sans faire s'écrouler les certitudes des vivants et des morts. Les cartes devront être rebattues.
Tout cela se fera dans une joie communicative, une explosion de couleurs, et une multitude de napperons colorés tendus entre des maisons.
La mort a quelque chose de joyeux. Les morts peuvent aussi communiquer avec les vivants. Les animaux servent d'intercesseurs, de traducteurs.
Mais elle reste néanmoins triste. Lorsqu'on est oublié par les vivants, les morts meurent encore un fois, s'évanouissant définitivement. Cela donne lieu à une des plus belles scènes du film où un vieil homme sentant sa deuxième mort arriver demande une dernière fois une morceau de guitare puis s'évanouit en poussière.
Montrer des morts à des enfants sans leur faire peur c'est une gageure.
Mais quelle réussite.