Quatre couples d’amis passent la soirée chez l’un d’eux, à dîner, à se raconter blagues et banalités, ou à parler de la comète de Miller qui frôle cette nuit la Terre, avec le risque de provoquer des manifestations paranormales selon les derniers cancans médiatiques. Ils ne tardent pourtant pas à se révéler de manière d’abord anodine, coupures de réseau, anomalies électriques, écrans de portables qui se fêlent, mais les phénomènes se font vite plus étranges, jusqu’à altérer les perceptions, d’eux-mêmes puis de toute la configuration du quartier.
L’angoisse et le fantastique s’accélèrent bientôt vers un télescopage de deux réalités parallèles, et puis pourquoi pas trois, voire plus. Pour maintenir la cohérence intellectuelle de la leur, nos cobayes devront s’inventer stratégies comportementales et échafaudages mathématiques qui promettent bien des calculs, des hypothèses et des enjeux jouissifs pour l’exercice de nos pensées.
L’ambiance à la fois banalement humaine et surréaliste de réalités disloquées rappelle un peu celle de Cube ou Donnie Darko, et donne finalement envie de revoir le film pour mieux réaliser comment on s’est fait balader, entre les malentendus humains et les authentiques interférences spatio-temporelles.