Les contempteurs de la Maitrise et de la Qualité pourrait faire de ce film une cible idéale. Pourtant, il y a dans ces images somptueusement cadrées et éclairées, dans ce noir et blanc superbe, tantôt une énergie, tantôt une douceur que les empêchent de se figer. Nous n'avons pas affaire à une belle pièce prête à mettre sous verre et à muséifier mais une œuvre subtile, transcendée par la figure lumineuse de Zula particulièrement dans les moments de chants et de danses. La toile de fond que constitue les allers-retours de la Pologne communiste au Paris d'après guerre ne prend jamais un place inconsidérée, n'étouffe jamais l'émotion. Emotion qui nait autant de la simplicité de cet amour que de la pureté de l'image.