Robert Zemeckis est un cinéaste qui touche véritablement à tout. Capable de nous offrir des oeuvres grand public qui rentrent dans l'histoire, le bonhomme n'a pas véritablement de genre de prédilection. Seul un bon scénario (à ses yeux) l'intéresse et il se charge ensuite d'emballer tout ça.
Contact avait un véritable potentiel. D'abord parce que le casting se montre sur papier intéressant entre une Jodie Foster à l'apogée de sa gloire et un Matthew McConaughey qui n'a pas encore véritablement percé.
La manière dont le film est fait sent bon les années 90. On prend le temps de poser un récit, on embarque lentement dans un voyage qui nous emmène vers les étoiles et vers la possible existence d'une vie extraterrestre. Et puis un jour, Ellie capte un message...
Sur les 2h30 de film, on a vraiment une grosse heure trente d'un très bon niveau, avec une jeune femme qui n'a pas encore digéré les moments difficiles de sa jeunesse. Zemeckis offre par moment de superbes plans dont celui de la jeune Ellie qui monte les escaliers pour aller chercher les médicaments de son père. Bref, c'est emballant, mais...
Mais voilà, à un moment, le film s'embourbe un peu dans son histoire, n'avance plus véritablement, se répète quelque peu en dépit des questions existentielles qu'il tente de poser. Et le summum du kitsch est atteint lorsque Ellie entame son voyage à la rencontre des extraterrestres. Attention, l'idée qu'en avait Zemeckis et son équipe n'était pas mauvaise, mais la manière dont c'est montré n'est pas à la hauteur.
En plus, on sent bien dans cette partie que Foster perd en intensité dans son rôle. Elle avouera d'ailleurs se sentir moins à l'aise à tourner face à des fonds de couleur. Donc voilà, c'est pas vraiment de chance, une idée intéressante, un déroulement qui se passe bien une grosse partie du film et puis ça retombe comme un soufflé.