Un film somptueux esthétiquement qui échoue bien tristement à faire toucher du doigt le mal-être rongeant feu Ian Curtis. À mon sens, on ne se suicide pas à 23 ans (seulement) parce qu'on s'en veut de quitter sa femme mariée trop jeune. Il manque au film de Corbijn une strate psychologique inaccessible, un vernis tortueux qui rende Curtis plus insaisissable qu'un jeune homme chétif en proie à des crises d'épilepsie et une sensibilité affleurante. Sam Riley, extraordinaire, ne suffit pas à faire décoller le métrage de son étroite rationalité. On parle de Joy Division, putain ! Quel dommage, c'était si beau.